Quatorzième poésie verticale

Traduction de Sylvia Baron Supervielle.

Janvier 1997

288 pages

Ibériques

978-2-7143-0605-0

19 €

Les poèmes qui composent la Quatorzième poésie verticale accompagnèrent les trois ou quatre dernières années de la vie de Roberto Juarroz. Le ton de l’ensemble est légèrement différent, car certains des poèmes ultimes reflètent une approche majeure de l’élément humain de la souffrance.

Ces poèmes furent ceux qui exigèrent de lui l’effort le plus grand pour atteindre l’équilibre nécessaire entre la parole personnelle et la construction esthétique entre l’intuition de montrer et l’intuition de retirer :

L’abîme n’admet pas l’ordre,

le désordre non plus.

Et nous savons que tout est un abîme

Pourtant,

le jeu de la feuille et du vent

s’achève toujours à l’endroit le plus exact.

Et aucune feuille ne souille

le lieu où elle tombe.

Il se peut qu’une feuille ordonne

ou peut-être désordonne

une autre face de l’univers

Roberto Juarroz

Roberto Juarroz (1925 - 1995) est un poète argentin. Il est considéré comme un des poètes majeurs de son temps. Son oeuvre est rassemblée sous le titre de « Poésie verticale ». En savoir plus.

Silvia Baron Supervielle

Silvia Baron Supervielle est née à Buenos-Aires en 1934. Sa mère qui mourut lorsqu’elle avait un an était uruguayenne de descendance espagnole et son père était argentin de descendance française. Elle commença à Buenos-Aires son travail littéraire, en espagnol, sa langue natale, écrivant des poèmes et des nouvelles. En 1961 elle arriva en France et se fixa à Paris où, après une longue période de silence, elle poursuivit ses écrits directement en français et fit de nombreuses traductions de l’espagnol en français et vice-versa. En 1973 Maurice Nadeau accueille ses poèmes dans la revue Les Lettres Nouvelles. En savoir plus.