Elena Bellemort

Traduction de Silvia Baron Supervielle.

Janvier 1990

196 pages

Ibériques

978-2-7143-0376-9

13.9 €

La sieste
Amour et Mystère
à toi, à qui j’ai de l’âme
accordé une si grande part
voudrais-je bien
lorsque ciel et terre guérit
la sorcière
divine lumière enchantée
t’emporter, ivres les deux seins
d’une même véhémence,
feu et feu,
sous les ombres mobiles,
sous la musique idyllique
que du bois
les cimes sonores versent.
(…)

Macedonio Fernández

Définir Macedonio Fernández semble une entreprise impossible ; cela revient à définir le rouge en des termes qui appartiennet à une autre couleur. Je pense que l’épithète génial, par ce qu’elle affirme, par ce qu’elle exclut, est peut-être la plus juste que l’on puisse trouver. Macedonio se perpétua dans son œuvre, au centre d’une affectueuse mythologie. L’un des grand bonheurs de ma vie, c’est d’avoir été l’ami de Macedonio et de l’avoir vu vivre.

Jorge Luis Borges (extrait du texte de présentation de Elena Bellemort) En savoir plus.

Silvia Baron Supervielle

Silvia Baron Supervielle est née à Buenos-Aires en 1934. Sa mère qui mourut lorsqu’elle avait un an était uruguayenne de descendance espagnole et son père était argentin de descendance française. Elle commença à Buenos-Aires son travail littéraire, en espagnol, sa langue natale, écrivant des poèmes et des nouvelles. En 1961 elle arriva en France et se fixa à Paris où, après une longue période de silence, elle poursuivit ses écrits directement en français et fit de nombreuses traductions de l’espagnol en français et vice-versa. En 1973 Maurice Nadeau accueille ses poèmes dans la revue Les Lettres Nouvelles. En savoir plus.

Presse et librairies

Macedonio Fernández fonde un univers d’une nouveauté radicale. Son idéalisme, qui ne pourrait être seulement qu’un nihilisme, anéantit en même temps le réel et une certaine littérature dite réaliste.

Jean-Luc Douin, Le Nouveau venu de Buenos Aires, Libération, 30 avril 1992

Lorsque, nouvel Orphée, Macedonio se tourne vers la poésie pour rejoindre Elena, il ne regarde pas où il va mais d’où il vient. Et c’est au langage symboliste de ses débuts qu’il va avoir recours.

Jacques Fressard, extrait de Une Légende et peut-être un mystère, La Quinzaine littéraire, 1/15 juillet 1990