Sur toute la surface de la Terre
À travers la vie d’Henri, jeune colon en Indochine, l’histoire des Rois mages, les écrits haineux d’Eileen, golfeuse américaine du milieu du XXe siècle, les exhibitions d’êtres humains mais aussi le rejet cruellement banal d’un nouveau venu à l’école ou la description des Noces de Cana de Véronèse, ce livre retraverse les multiples facettes d’une même histoire : celle du regard que l’on porte sur l’autre, qu’il soit proche ou lointain.
Entremêlant simples destins et grands récits, faits réels et fictions, Sur toute la surface de la Terre évoque tour à tour les différents visages de l’altérité, de l’étrangeté à la marchandisation, de la domination au rejet.
Presse et librairies
Passer de l’Adoration des mages à la ségrégation en moins de 200 pages ? Bruno Remaury tient le pari littéraire avec Sur toute la surface de la Terre, chronique historique libre et érudite consacrée à l’idée d’altérité.
Marceau Cormerais, Les Échos, 17 février 2025Un roman qui défie le genre, à la fois récit-fresque et essai, et qui donne à penser les multitudes de configurations par lesquelles les humains ont envisagé la rencontre avec l’autre, des zoos humains à la mission civilisatrice de l’Europe.
Neela Cathelain, En attendant Nadeau, 22 avril 2025Sans doute l’hypothèse d’un Michel Foucault écrivain, c’est Bruno Remaury qui la dessine, en élaborant depuis maintenant cinq volumes ce qu’il appelle l’archéologie de la modernité.[…] De livre en livre, Bruno Remaury ne cesse, dans des architectures brisées, montant des fragments, de dire la bascule décisive de la modernité, ses effets de cassure et les ruptures des représentations. Le basculement de la verticalité sacrée à l’horizontalité désenchantée, l’entrée dans l’ordre des choses capitalistes, l’émergence d’une temporalité tendue vers l’avenir, etc. : [il] ausculte tour à tour les bouleversements qui conditionnent nos manières de vivre depuis la modernité.
Laurent Demanze, AOC, 12 mai 2025Dans une forme où l’essai et la narration s’entrecroisent, et qui procède par blocs et simultanéité, rapprochements et analogie, liaisons obliques et mises en résonance, Bruno Remaury évoque les différents visages de l’altérité, « de l’étrangeté à la marchandisation, de la domination au rejet ».
Richard Blin, Le Matricule des Anges n° 260, février 2025[…] On connaît la manière de Bruno Remaury : il fabrique une maquette de notre monde puis y promène des personnages réels, et d’autres un peu moins, mais qui auraient pu l’être. Il leur fait observer ou vivre des situations, des échanges humains, leur fournit un peu de lecture pour comprendre (ou se méprendre sur) ce qui les environne. Ce monde où ils évoluent est une sorte de modernité étale, depuis 1500 jusqu’à nos jours, où dates et lieux se court-circuitent et se superposent dans un jeu d’échos fascinant. Le résultat n’est ni tout à fait de l’essai ni tout à fait de la fiction. Plutôt, comme le dit l’auteur, des « chroniques ». Plongés dans l’Histoire, ses personnages interrogent leur propre regard – ou pas.
Éric Loret, Libération, 10 janvier 2025Quelle histoire raconter pour saisir « jusqu’où chacun comprend l’autre, et jusqu’où chacun est prêt à l’accepter » ? Impossible de trouver un seul récit à même de dire la multiplicité du monde et les peurs que suscite l’altérité. C’est pourquoi Bruno Remaury mobilise faits réels et fiction pour reconstituer la profondeur de cette histoire millénaire du rapport de l’humain à l’autre.
Lanwenn Huon, Le Monde, janvier 2025Le nouveau livre de Bruno Remaury est un fascinant entrelacs de fils, l’écrivain proposant là une réflexion littéraire portant à la fois sur les conquérants et leurs armes, l’altérité, l’exotisme ou l’industrie du divertissement.
Alexandre Fillon, Le Figaro Littéraire, 27 février 2025