Sporen

21 août 2025

112 pages

Domaine français

978-2-7143-1354-6

16.5 €

À l’origine, il y a un non, un non radical qui dure le temps d’une crise. Ce non, c’est celui de Rinske qui refuse de retourner vivre avec son mari, Wim. Mais, la crise finie, la vie reprend son cours comme si de rien n’était. La préparation d’une tasse de thé ou d’un gâteau. Une promenade en forêt. La cicatrice toujours douloureuse d’une balle reçue pendant la guerre en Indonésie. L’attente d’un amour sur le quai d’une gare.

Sporen dit cette vie, celle de Rinske et de Wim, à travers les fragments qui la composent, dans les Pays-Bas de l’après-guerre. Une vie hantée par les traces (sporen), les ombres et les légendes. Sporen est un premier roman d’une intensité rare, entre l’enquête et le conte, où la violence de l’Histoire diffracte l’intime.

Julia Sintzen

Julia Sintzen est née en 1995. Elle vit et travaille à Nantes. Sporen est son premier roman. En savoir plus.

Presse et librairies

Un premier roman à bas bruit, à l’allure de conte, travaillé par les écarts entre les langues.

Thomas Stelandre, Libération, 30 août 2025

Julia Sintzen recompose la sourdine d’un couple en une sonate ample et aspirante. Envoûtant.

Flora Moricet, Le Matricule des anges, septembre 2025

Partant d’un « non », donc d’un cri, ce roman aboutit à quelque chose d’autre que « l’histoire d’une victime et de son bourreau » : bien davantage l’histoire d’un « couple, bancal, cabossé, très humain », narrée d’une manière parfois expérimentale, mais avec le souci de rendre compte de quelque chose de simple – de concret… D’universel ?

Christian Rosset, Diacritik, 4 septembre 2025

La question de la parole, et pas seulement d’une langue à l’autre, obsède le roman. Elle consone avec rigueur avec la composition du livre et le flot de l’écriture, qui font de ce premier roman un des plus originaux et des plus touchants de cette rentrée.

Alain Nicolas, L’Humanité, 20 août 2025

« Julia Sintzen écrit des vies qui débordent le biographique, l’individualité des trajectoires. Elle écrit la puissance d’un dehors informe qui persiste, s’impose, altère : l’Histoire, la mort, les affects, les visions, des traits animaux, végétaux, enfantins, le temps chaotique, le désordre d’un cosmos écroulé, d’un psychisme lacéré, les guerres… Wim et Rinske sont pour nous, dans ce récit puissant, les figures touchantes, émouvantes, terribles, par lesquelles tout ce monde existe. »

Jean-Philippe Cazier, Diacritik, 23 septembre 2025

« Julia Sintzen compose une histoire familiale dont la netteté des voix, des souvenirs et des images n’est jamais entière. Les traces qui parasitent le temps présent confèrent à ce roman une beauté énigmatique particulière. C’est aussi un des sens que l’on peut tirer, peut-être, de la phrase placée en exergue de Sporen, du poète néerlandais J. C. Bloem, qui associe l’impuissance au silence des voix et au mouvement du temps, dont ce premier roman parvient à dresser les contours sensibles, poétiques et fluctuants : « et quoi d’autre pour les impuissants entre après, maintenant et avant / Que d’accepter l’inacceptable et d’y joindre leur silence ». »

Anna-Livia Marchaison, En attendant Nadeau, 24 septembre 2025

Le meilleur livre de la rentrée fait… 104 pages. C’est dommage.

Le Prix de la page 111

Sporen, merveilleux premier roman plein de délicatesse, de mots qui se cherchent, butent, font finalement silences et se glissent dans les interstices entre les langues – le français, le néerlandais et le limbourgeois – pour décrire la vie quotidienne d’un couple juste après la seconde guerre mondiale. Une merveille, on se croirait dans un tableau de Vilhelm Hammershø.

Aurélie Garreau, Librairie Le Monte-en-l’air, Paris

Entre fragments sensibles et poésie des gestes, ce premier roman, puissant et délicat, résonne longtemps, comme un écho discret au creux de la mémoire. Une merveille !

Vincent Laurent, Librairie L’Allée des feuilles, Saint-Germain-en-Laye

Patient et habile travail de tissage de l’intime et de l’historique, du familial et de l’universel, de langues voisines, de verbal et de non verbal, d’oral et d’écrit, Sporen se fait petite fresque magnifique, désarmante, taillée dans un trousseau à la hauteur de celles et ceux qui s’y sont couché·es.

Andreas Lemaire, Librairie Myriagone, Angers

Une histoire fragmentée et intime dans la grande Histoire pour le premier roman de Julia Sintzen qui s’immisce en nous comme les ronces.

Mélanie Battistel, Librairie Le Bal des ardents, Lyon

J’ai lu Sporen et il est très beau. Une plume très recherchée, il faut le lire avec du temps et du calme pour laisser la langue et la poésie se déployer.

Ana Torres, Librairie Les Nouveautés, Paris

Je l’ai lu d’une traite, sans pouvoir m’arrêter, comme si c’était une seule respiration, et comme si c’était une nécessité. J’ai vraiment été emporté et happé par la langue, le travail des mots, les fragments de vie, par les silences aussi, la beauté et la poésie bien sûr. Bref, c’est une lecture que j’ai adoré et qui m’a beaucoup touchée !

Clara, Librairie Ombres Blanches, Toulouse

Les éditions Corti savent trouver des écritures pareilles à nulle autre. L’autrice nous livre ici des bribes de vie d’un couple, d’une femme en quête d’émancipation. Tout est suggéré et en même temps tout est dit. On jongle entre les langues entre les souvenirs d’un quotidien banal ou sourde la violence. C’est un roman très sensitif où les impressions, le tactile, jouent un rôle majeur. Et où une grande liberté est laissée au lecteur et à la lectrice.

Judith, Librairie Les Carnets d’Albert, Sallanches

Une écriture ciselée pour décrire des moments sombres.

Ariane Herman, Librairie Tulitu, Bruxelles

Sporen, merveilleux premier roman, interroge la parole et les silences, en fouillant les interstices entre les langues. Une écriture précise, ciselée, tout en retenue, mais puissante, qui inscrit une histoire (une crise) intime dans les méandres douloureux de l’Histoire.« 

Gwilherm Perthuis, Librairie L’oeil cacodylate, Lyon

Un premier roman d’une intensité et d’une grâce rares ! Sporen raconte, par fragments, une séparation et des retrouvailles dans les Pays-Bas de l’après-guerre. Partout, dans le détail des gestes quotidiens, la violence pointe et aiguillonne l’écriture. Un livre inoubliable, qui nous enserre comme une ronce.

Marin Sauveur, Librairie Gallimard, Paris

Julia Sintzen, dans ce premier roman, d’une grande délicatesse et d’une densité rare, tisse la vie de Wim et Rinske et raconte leur quotidien aux Pays-Bas à la fin de la Seconde Guerre. Leurs petits gestes, leurs silences, et parfois, comme une secousse dans l’eau à peine perceptible, leurs violences, s’expriment de manière très fine. Les fragments qui composent le récit alternent souvenirs et moments présents et ne sont pas sans rappeler le « flux de conscience » de Virginia Woolf […] Un roman magnifique.

Librairie La Fleur qui pousse à l’intérieur, Dijon

Sporen s’ouvre sur une crise, un « non » aussi radical qu’éphémère. Tout le roman semble se déployer à partir du cri d’une femme qui refuse de retourner vivre auprès de son mari dont on perçoit la violence. »

Valérie, La librairie nouvelle, Orléans

Julia Sintzen dépeint ici le quotidien d’un couple et de leurs enfants. Elle recompose autant de saynètes de cette vie familiale et tente de cette manière de saisir une réalité aux multiples nuances. Un premier roman au style très affirmé, singulièrement inventif !

Librairie Compagnie, Paris

Arrêts sur image, instants figés ; Sporen s’offre comme un ensemble fragmenté à reconstruire pour appréhender la vie de Rinske, ponctuée d’un amour déliquescent et destructeur. À travers cette constellation poétique, au lecteur de combler les vides, d’y deviner l’indicible.

Flore et Guillaume, Ici Librairie, Paris

« Des éclats de vie comme des traces ("sporen » en néerlandais) laissées par des grands-parents inconnus, dont les voix se sont transmises par fragments, éparpillées à travers le temps. La narration se fait intime pour cheminer aux côtés de Rinske et Wim, jusque dans l’emploi de la langue, le néerlandais (le « vrai ») et le limbourgeois, qui sème le trouble chez le lecteur et l’éclaire à la fois. On songe aux tableaux de Vermeer, pour la douceur qui transparaît malgré l’âpreté du quotidien et la dureté de la scène inaugurale, le tout servi par une écriture sensible et virevoltante, qui nous tient en haleine et se lit dans un souffle.« 

Librairie Papyrus, Namur