Pierre et ciel
Traduction de Bernard Sesé.
Auteur d’une œuvre considérable, reconnu comme un maître par les poètes de la Génération de 1927 (Jorge Guillén, Pedro Salinas, Federico García Lorca, Vicente Aleixandre, Rafael Alberti…), Juan Ramón Jiménez reçut en 1956 le Prix Nobel de Littérature.
Inscrit dans le cycle du spiritualisme symboliste, selon l’expression de l’auteur, Pierre et Ciel (1919) témoigne d’un progrès décisif dans la conquête de la conscience par elle-même, entreprise déjà dans les recueils précédents : Été (1916), Sonnets spirituels (1917), Journal d’un poète jeune marié (1917), Éternités (1918).
“N’y touche plus ; / telle est la rose”. Par ce simple distique le poète définit son projet ou son aspiration. Dans cette coïncidence du nom et de la chose, l’écriture s’efforce, dans un équilibre fragile, d’exprimer aussi bien la sensation brutale – celle des choses ou de la pierre – que l’ivresse éperdue – celle du ciel ou de l’extase.
Presse et librairies
[…] une étape importante vers cette “poésie nue” dans laquelle, toujours davantage, Jiménez a voulu se reconnaître. Le titre dit bien cette tension entre la matière terrestre et l’attachement qu’elle incarne, et cette autre matière, céleste, inaccessible.
Patrick Kéchichian, Sur la terre comme au ciel, Le Monde, 21 décembre 1990