La fin de l’âge d’argent

Traduction de Jacques Ancet.

Janvier 1992

160 pages

Ibériques

978-2-7143-0454-4

13.9 €

Composé de textes se partageant entre le conte bref et le poème en prose, La Fin de l’Âge d’argent, publié en Espagne en 1973, est un livre clé dans l’œuvre de José Angel Valente. C’est d’abord le livre de la résistance : aux pouvoirs de tous bords, à leur agression institutionnalisée ; à cet « Âge d’Argent » dont Hésiode nous dit qu’il fut celui de la démesure et de la violence. Les lieux, les temps, les cultures se confondent, les têtes de l’hydre repoussant toujours et de partout : Inquisitions ou maccartysme, stalinisme ou fascisme, dont ce franquisme triomphant qui marqua profondément l’enfance et l’adolescence de l’auteur. C’est ensuite, pour Valente, le livre de la « fin » d’une époque et l’ouverture à une pensée poétique qui fait de l’accès au non-visible, au non-dicible, le fondement d’une expérience radicale de l’écriture.

À travers les sagesses orientales, la Cabale, les textes des grands spirituels européens et d’abord espagnols, bien sûr, Valente rejoint une tradition où confluent poésie et mystique. La violence de ces pages où sarcasme, dérision, fantasme, cauchemar, sont les outils de la transgression, font de La Fin de l’Âge d’Argent le terreau de toute l’œuvre récente : de la destruction comme fondation.

José Ángel Valente

Licencié en philosophie romane, José Ángel Valente a enseigné rendant quelques années à l’Université d’Oxford. De 1958 à 1980 il a vécu à Genève. Il partage aujourd’hui sa vie entre Almería, Genève et Paris. Son premier recueil obtient le prix Adonaïs en 1955. En 1994, il reçoit le Prix national de poésie.

« Il appartient par son âge à ce qu’il est convenu d’appeler la génération de l’après-guerre civile – la troisième, pour être précis ; autrement dit cette génération de poètes qui publient leurs premiers livres dans les année 50 au moment où naissent les "novisimos », les « tout nouveaux”, qui arrivent à maturité aujourd’hui. C’est dire sa position charnière dans le panorama de la poésie espagnole de ce siècle. » Jacques Ancet, Le nouveau dictionnaires des auteurs, Robert Laffont, 1994.

« Situé au carrefour de la philosophie et de l’histoire, de la poésie et de la prose, très à l’écoute des voies ouvertes par la musique et la peinture, l’écriture de José Ángel Valente est une des plus vastes et des plus profondes de la littérature estpagnole contemporaine. » (G. de Cortanze)

« José Ángel Valente, un des grands poètes du siècle, mystique, mystique de l’immanence, héritier de la tradition espagnole, nous conduit en ces chemins de l’indicible, il nous rapproche du vide, du rien (…), il ouvre ces chambres d’une interminable clarté voilée. » (Gaspard Hons, Espace de Libertés, N°205, novembre 1992)

« Suivre l’itininéraire de Valente est d’autant plus important que son œuvre est unitaire, les essais enrichissant la vision poétique sans jamais lui conférer le dangereux statut d’illustration au service d’une théorie, si belle soit-elle ». (Laurence Breysse-Chanet, Une lointaine lumière d’aube, La Quinzaine littéraire, 1/15 mai 1997) En savoir plus.

Presse et librairies

Ces contes et ces poèmes en prose, d’une extrême concision, font mouche à tous coups et pulvérisent par leur belle sauvagerie les sensibilités par trop délicates.

BCLF, août-septembre 1992