La pierre et le centre

Traduit de l'espagnol par Jacques Ancet

Octobre 1991

160 pages

en lisant en écrivant

978-2-7143-0436-0

14.7 €

La pierre est, dans toutes les traditions, le symbole du centre, de la totalité et, par conséquent, l’exil de la pierre en signifie la perte. De ce point de vue, le retour de celui qui a cour l’exil au centre ou de l’unité, constitue le fil directeur de ces textes à travers le territoire de la mystique espagnole.
Jean de la Croix (dont on célèbre cette année, en Espagne le quatrième centenaire de la mort), Grünewald, Jérôme Bosch. Thérèse d’Avila et Miguel de Molinos – entre autre – fécondent une réflexion pour qui expérience mystique expérience érotique et expérience poétique sont les trois faces d’une seule et même expérience. À la maîtrise de l’érudition, à la clarté de l’écriture, s’ajoute la tension proprement poétique d’une prose qui fait de l’essai une autre voie d’approche d’un foyer vers lequel font signe les poèmes dans leur registre propre.
Contemporain par sa composition de recueils majeurs tel que Trois leçons de ténèbres, Mardorle ou L’Éclat, ce livre révèle un aspect encore méconnu en France de l’œuvre de José Angel Valente : son versant critique.

José Ángel Valente

Licencié en philosophie romane, José Ángel Valente a enseigné rendant quelques années à l’Université d’Oxford. De 1958 à 1980 il a vécu à Genève. Il partage aujourd’hui sa vie entre Almería, Genève et Paris. Son premier recueil obtient le prix Adonaïs en 1955. En 1994, il reçoit le Prix national de poésie.

« Il appartient par son âge à ce qu’il est convenu d’appeler la génération de l’après-guerre civile – la troisième, pour être précis ; autrement dit cette génération de poètes qui publient leurs premiers livres dans les année 50 au moment où naissent les "novisimos », les « tout nouveaux”, qui arrivent à maturité aujourd’hui. C’est dire sa position charnière dans le panorama de la poésie espagnole de ce siècle. » Jacques Ancet, Le nouveau dictionnaires des auteurs, Robert Laffont, 1994.

« Situé au carrefour de la philosophie et de l’histoire, de la poésie et de la prose, très à l’écoute des voies ouvertes par la musique et la peinture, l’écriture de José Ángel Valente est une des plus vastes et des plus profondes de la littérature estpagnole contemporaine. » (G. de Cortanze)

« José Ángel Valente, un des grands poètes du siècle, mystique, mystique de l’immanence, héritier de la tradition espagnole, nous conduit en ces chemins de l’indicible, il nous rapproche du vide, du rien (…), il ouvre ces chambres d’une interminable clarté voilée. » (Gaspard Hons, Espace de Libertés, N°205, novembre 1992)

« Suivre l’itininéraire de Valente est d’autant plus important que son œuvre est unitaire, les essais enrichissant la vision poétique sans jamais lui conférer le dangereux statut d’illustration au service d’une théorie, si belle soit-elle ». (Laurence Breysse-Chanet, Une lointaine lumière d’aube, La Quinzaine littéraire, 1/15 mai 1997) En savoir plus.