La pierre et le centre
Traduit de l'espagnol par Jacques Ancet
La pierre est, dans toutes les traditions, le symbole du centre, de la totalité et, par conséquent, l’exil de la pierre en signifie la perte. De ce point de vue, le retour de celui qui a cour l’exil au centre ou de l’unité, constitue le fil directeur de ces textes à travers le territoire de la mystique espagnole.
Jean de la Croix (dont on célèbre cette année, en Espagne le quatrième centenaire de la mort), Grünewald, Jérôme Bosch. Thérèse d’Avila et Miguel de Molinos – entre autre – fécondent une réflexion pour qui expérience mystique expérience érotique et expérience poétique sont les trois faces d’une seule et même expérience. À la maîtrise de l’érudition, à la clarté de l’écriture, s’ajoute la tension proprement poétique d’une prose qui fait de l’essai une autre voie d’approche d’un foyer vers lequel font signe les poèmes dans leur registre propre.
Contemporain par sa composition de recueils majeurs tel que Trois leçons de ténèbres, Mardorle ou L’Éclat, ce livre révèle un aspect encore méconnu en France de l’œuvre de José Angel Valente : son versant critique.