Belles Lettres
Traduction de Julián Ríos et Geneviève Duchêne.
Prenant comme point de départ les décors londoniens du cycle narratif de Larva, ce dernier roman de Julián Ríos, Belles Lettres, configure une éducation sentimentale et une recherche amoureuse à travers diverses femmes, villes et cultures.
Qui sont ces belles désignées seulement par leurs initiales ? La « Fugitive », comme la nomme le narrateur, a disparu et, alors que celui-ci la recherche et voyage sentimentalement dans les lieux de Londres qu’ils avaient coutume de fréquenter ensemble, il lui conte par écrit une série d’aventures amoureuses qui condensent la multiplicité et le caractère protéique qu’elle représente dans sa vie et dans son imagination. Elle avait voulu savoir autrefois quelles avaient été les femmes de sa vie. Il les lui détaille en un abécédaire amoureux qui, du A d’Albertine au Z de Zazie, formera une fascinante et énigmatique galerie de portraits, masques et caractères. L’énigme des identités (et surtout la réincarnation de leurs masques) double l’intrigue d’une recherche inquiétante à travers le labyrinthe de Londres pendant un mois de juillet marqué par la violence généralisée : accidents, catastrophes, désastres de la guerre, attentats terroristes…
La récente publication de Belles Lettres (1995) en Espagne a été accueillie avec un enthousiasme unanime par la critique : « Une œuvre exemplaire » (El Pais, Madrid), « Un fascinant abécédaire amoureux qui forme une fantastique galerie de portraits féminins. Le livre le plus transparent, le plus facile à lire de Julián Ríos. » (ABC, Madrid), « Distrayant au plus haut point » (La Vanguardia, Barcelona), « 26 lettres et une seule œuvre irrépressible. » (DIARIO 16, Madrid), « Peut-être est-ce là le meilleur roman, le plus séduisant du moins, de Julián Ríos » (Ajoblanco, Barcelona).
Presse et librairies
Fictions, essais, images s’enchevêtrent, se nourrissent mutuellement et se reproduisent. L’artiste recule et disparaît. À sa place, le langage, en symbiose avec son microcosme, multiplie les gloses humoristiques.
Ramon Chao, L’encyclomédie humaine de Julián Ríos, Le Monde, 12 avril 1996