Avis de faits et de méfaits

Traduction de Jean Daive.

Janvier 2014

152 pages

Série américaine

978-2-7143-1131-3

17 €

Deux livres de Norma Cole (14000 Facts et More Facts) parus en 2009 sont ici réunis, précédés de In memoriam Jacques Derrida qu’elle a écrit en hommage au philosophe à sa mort : le poème sonne le glas et réverbère une fréquence de ténèbre contre laquelle viennent résonner tous les vers qui suivent, un à un.

C’est un bing-bang conçu dans un dé à coudre ayant le poids de l’univers.

L’ensemble porte un titre générique : Avis de faits et de méfaits. Il faut comprendre ceci : un monde finit, un monde commence.

Avec le glas se trame une pensée qui en est au bégaiement.

Une pensée manifeste le présent et la mémoire d’une antériorité.

S’inscrivent bris et débris, somme implosée d’une existence en son commencement.

Les sujets s’alignent, se déroulent, comparaissent : la vie, la mort, l’amour, le vide, le vent sous forme d’inscriptions, d’observations, de jaillissements, de pensées concertantes en abîme.

Norma Cole

Née en 1945, canadienne de naissance, Norma Cole, poète américaine, a publié une vingtaine de recueils. Francophile, elle traduit également des poètes contemporains français qu’elle contribue à faire rayonner outre-atlantique. Elle compte parmi les importants « classiques-contemporains » de la poésie américaine. Nous présentons au public français un ensemble particulièrement représentatif de son travail. En savoir plus.

Presse et librairies

Il s’agit donc de savoir son poids, sa force, face à ce qui nous est théoriquement imposé par la vie, le monde, les autres ; ce choix qui est nôtre d’ “obéissance ou bien révolte”, alors que “à ce jour / 80% des gens / se sont manqués”, parce que la “parole / à peine / possible” nous retient de “nager / d’un / monde // à l’autre”.

Vincent Motard-Avargues, Recours au Poème, 14 décembre 2014

Norma Cole dispose les mots dans le ciel d’une page, et dessine une voûte susceptible de contenir l’infini des signes.

Anne Malaprade, Poezibao, 3 novembre 2014

Il y a toujours la possibilité de dire alors même que l’on vit le monde comme défait.

Tristan Hordé, Sitaudis

[…] À la lecture, le sentiment d’urgence de saisir ce qui est dit comme on toucherait un corps.

Claudine Galea, Cahier Critique de Poésie, 30 juin 2015 — Source