Arbres en la musique
Traduction de Laurence Breysse.
Vision et destin : tels sont les deux mots qu’a choisis Amparo Amorós, poètesse née à Valence, résidant actuellement à Madrid, pour regrouper dans l’édition espagnole ses œuvres écrites entre 1982 et 1992.
En réponse à la complexité de son temps, son œuvre est plurielle : les sonnets satiriques de Quevediana développent un registre totalement distinct de celui du pur chant peu à peu déployé à travers Ludia, La profonde traversée de l’aigle José Corti, 1989) et Arbres en la musique – trilogie fondamentale pour l’auteure.
L’œuvre d’Amorós, qui commence à être traduite (italien, anglais, allemand, russe ou portugais), nourrie par la tradition espagnole, doit aussi aux poètes visionnaires, Blake, Hölderlin, Rilke, Eliot, Saint-John Perse ou Celan.
Arbres en la musique s’inscrit indéniablement dans la tradition du poème long. Ces dix-sept arbres s’imposent d’emblée par le souffle qui les parcourt sur près de mille deux cents vers. Dans le texte espagnol, les titres des poèmes font alterner le masculin et le féminin selon un rythme régulier, impossible à maintenir en langue française : celui d’une progression initiatique vers l’être, indissociable du chant, et dont l’étape ultime ouvre le lieu d’une résurrection.
Le prix comporte le moins de vers, enserre avec lui La nouvelle, celle d’une réponse de nuit et de lumière livre par l’inconscient, source d’une vaste vision au terme de laquelle l’accomplissement de l’être coïncide avec sa rencontre de la musique, élément fondateur de l’œuvre d’Amparo Amorós.
Presse et librairies
La poésie d’Amoros est salvatrice : elle nous montre par ces élans et sa générosité que nous sommes les éternels dépositaires d’un âge d’or dont l’émergence ne dépend que de nous.
Maïa Bouteillet, Le Matricule des Anges n°13, septembre 1995