Voyages dans le Sud de l’Amérique du Nord
Traduction de Pierre Vincent Benoist.
William Bartram (1739–1823) fut et reste l’un des premiers et l’un des plus grands naturalistes américains. Sa renommée, toujours immense aux Etats-Unis, il la doit à ses Voyages (1775–1778) qui demeurent l’un des livres les plus étonnants du 18e siècle (il fut traduit en France au moment de la Révolution).
Bartram, sans le savoir, est un précurseur, car ses Voyages constituent un témoignage de première main sur des régions encore inexplorées du Nouveau-Monde (les deux Caroline, la Géorgie et la Floride du Nord). Son apport sera décisif pour certaines disciplines (géographie, histoire naturelle, anthropologie, ornithologie, botanique). Ses descriptions précises, subtiles de la nature, des paysages, des Indiens, de la flore, des animaux, du vivant en général, anticiperont une nouvelle façon de voir et de parler du monde. S’il est surtout connu en Europe pour avoir inspiré Chateaubriand et les romantiques anglais (Wordsworth et Coleridge, notamment), son œuvre aura une influence non négligeable sur les écrivains américains de la nature, Emerson, Thoreau, etc. Bartram est aussi un visionnaire, car bien avant que les idées de Darwin aient conquis les esprits, il a l’intuition que l’observation du monde permet de l’appréhender et de donner à chaque chose sa place dans le cycle de la vie, d’où son respect des Indiens, sa condamnation de l’esclavage, son amour de la nature et sa défense des animaux. Pour toutes ces raisons, la collection Biophilia accueille la première édition naturaliste des Voyages dans la traduction d’époque remaniée. Elle comprend en outre un cahier en couleur de ses dessins et des photos prises sur le terrain de quelques paysages typiquement bartramiens d’aujourd’hui.
Presse et librairies
On éprouve en le lisant l’élan que donne la découverte.
Christine Jordis, Le Monde, 29 mars 2013
Soyez du Voyage, un des récits les plus étonnants du XVIIIe siècle.
Dominique Legrand, Le Soir, 13-14 avril 2013Les carnets minutieux de Bartram, naturaliste éclairé du XVIIIe siècle, sur son périple en Amérique du Nord inspirèrent les romantiques. Le charme perdure.
Nathalie Crom, Télérama, 15 mai 2013
Un témoignage notable autant de l’esprit des Lumières que du naturaliste fureteur dans la tradition de Buffon, sans compter un souffle préromantique dans le lyrisme des descriptions de la nature sauvage.
Thierry Guinhut, Le Matricule des Anges, n° 141, mars 2013
Le destin de ses Voyages sera immense.
François Sergent, Libération, 28 février 2013