SPACE
Les moyens de transport prolifèrent dans SPACE. Autant que les rencontres, les aventures et les conversations. Celles que le narrateur et son ami Ben font briller dans le noir, et qui ouvrent des espaces à la frontière du réel. Leur langage est un véhicule, comme la voiture de Ben qui nous entraîne outre-Manche, entre Diment Crescent et la Vallée du Test. De lieu en lieu, les mêmes questions réapparaissent. Qui est cet ami qui attire le narrateur autant que l’attire le vide ? La réponse est perdue dans l’ombre de leur adolescence, lors de brefs séjours à Oxford, à Venise, à Izmir où se trouve la clé d’un poème en train de se faire ou encore dans une maison dont le parc abrite une curieuse piscine en forme d’oreille.
SPACE est le roman d’une amitié qui récite le monde pour le faire exister. C’est aussi l’histoire d’une fascination qui devient le moteur du récit : « Il parlait juste dans la langue avec laquelle je voulais écrire ».
Presse et librairies
L’hypothèse d’un trousseau de clés.
Pierre Senges, En attendant Nadeau, 1er octobre 2024SPACE est une constellation de boîtes en verre, chacune pleine et chatoyante, drôle ou mélancolique, curieuse ou tendre, qui annulent l’espace intolérable en dehors d’elles. Une sorte de navette spatiale lancée dans le noir profond, qui approche des étoiles et à force d’écritures, de proses, de poèmes, parvient à se tenir en orbite avec elles.
Charles Robinson, Diacritik, 22 novembre 2024SPACE, pour se répandre, circule, sillonne et dévale. […] Nous avons dans la poche un texte qui n’y rentre pas.
Aliosha Costes, Zone Critique, 28 novembre 2024L’auteur choisit de nous montrer que la cohésion d’un roman a tout à voir avec la cohésion de l’univers : il y a une matière qui fait tenir les choses entre elles sans qu’on puisse la voir. […] Ainsi, SPACE peut être un espace bizarre et enveloppant, fait de toutes les coïncidences du monde.
Emma Vallejo, The Black Herald Magazine, 17 juin 2024Un texte qui ne manque pas de relief. Plutôt qu’être constant (autrement dit horizontal), il oscille et ménage sur sa trajectoire des pics d’intensité, des fragments de quelques lignes parfois si soufflants qu’on aura au fil de la lecture régulièrement l’impression de voir s’édifier des fortifications ou se creuser des abysses.
Thomas Stélandre, Libération, 15 novembre 2024Le banal est drôle et alarmant en même temps. Il nous affole, il nous sauve. Gabriel Gauthier nous apprend que choisir entre les deux serait une erreur.
Jan Baetens, Collateral, 12 mars 2025Chemin faisant avec ce narrateur aussi instable que son poème, on se laisse happer par les images, les couleurs et un rythme lent, entrecoupé de brusques accélérations qui interrogent la notion de page-turner. Qui est réellement le mystérieux Ben ?
Sophie Joubert, L’Humanité, décembre 2024Une odyssée intersidérale nous raconte-t-elle autre chose que l’infranchissabilité de l’espace qui sépare les êtres ? Nous embarquons dans un véhicule du langage, poème ou roman, pour tenter, non d’accéder à la personne de l’auteur mais à quelqu’un en lui, au fond de la chambre secrète, qui fait double avec nous, lecteur.
Lancelot Hamelin, Artpress, septembre 2024