Sophia

Février 2025

88 pages

Domaine français

978-2-7143-1343-0

16 €

À travers un ensemble de perceptions tissant des liens entre les multiples strates d’une vie, Éléonore de Duve déploie le monde de Sophia : sa tragédie et, derrière celle-ci, à rebours, un amant, un fils, la prairie dessinée par les fleurs, des tendresses, une rivière, les gestes de l’enfance, un recommencement.
Au fil de ce récit, un visage de femme se dessine par tableaux, sur un mode aussi incandescent qu’incarné.

Éléonore de Duve

Éléonore de Duve est née en Belgique en 1989. Après Donato, son premier roman publié par les éditions Corti en 2023, elle poursuit avec Sophia un travail que pourrait rassembler la question : comment la littérature peut-elle restituer leur vie aux disparu·es ? En savoir plus.

Presse et librairies

En quarante-sept tableaux, la trajectoire de Sophia, fulgurante, se dessine en étoile. De la mort à la vie, elle rayonne.

Laura Delaye, Le Carnet et les Instants

Sophia à elle seule est un étendard. Un symbole perdu. Une vie de papier épaissie par l’écriture délicate, maniériste, si précise qu’elle en devient quasiment abstraite, mais dense, concrète, terrassante, d’Éléonore de Duve. Sophia est une vie, vue depuis ses contreforts sensitifs, déroulée depuis sa fin tragique en cercles ascendants jusqu’à remonter à ses débuts, évidemment écrasants de lumière.

Andreas Lemaire, librairie Myriagone (Angers), 27 janvier 2025

L’expérience littéraire de Sophia est au-dedans comme au-dehors ; nous sommes nous-mêmes les objets du livre. Le phénomène est sensoriel ; c’est un livre ou une danse ; un mouvement de mots comme de membres.

Aliosha Costes, Zone Critique, mars 2025

Lecteurs d’Eléonore de Duve, laissez-vous aller au plaisir délicat et féerique de l’écriture, au goût moelleux et acidulé des mots sur la langue et au mystère. « Elle aime que les mots reviennent comme des habitudes », dit-on de Sophia.

Jean-Claude Vantroyen, Le Soir, 13 février 2025

Plus on avance dans le texte plus la sérénité envahit. « Sophia ouvre grand les vantaux, une abeille pourrait patienter sur la table, jusqu’à l’arrivée des étamines d’été. Elle chope des cassons de sucre, frelate sa tasse brou de noix. Les gestes inutiles sont ses préférés. »

Anne Kiesel, Le Matricule des Anges n° 260, février 2025

[…] Le monde est une durée, un ensemble mobile, changeant, complexe, une série de tableaux plutôt qu’une narration. Un monde non pas un mais pluriel et multiple, un ensemble univoque et polyvoque, traversé par le mouvement de la durée qui change et reconfigure. […] La vie de Sophia n’apparaît pas comme une suite réglée, progressive, reconnaissable, d’étapes s’ordonnant en vue de finalités et d’une fin (mort) ; cette vie est changement, succession ou juxtaposition d’états, de possibles, d’intensités, d’événements, sans ordre, sans cause finale, sans terme – pure durée d’un monde mobile, un monde qui est lui-même durée, c’est-à-dire, ici, vie (« Ensemble, ils inversent le cours du temps. Le monde se réduit à la vie »).

Jean-Philippe Cazier, Diacritik, 28 avril 2025

Les mots rares, empruntés parfois à la botanique, grouillent comme les plantes et les bêtes. Par la multiplication du langage, l’autrice célèbre la vie en la redoublant d’une couche de langue turbulente. Elle repousse alors les ombres mortifères et tout ce qui « réfute » les « rêves adorables ».

Les brèves critiques du Monde des Livres, 16 février 2025

Éléonore de Duve crée de petits épisodes thématiques, quasi musicaux, dont l’évidence poétique s’impose.

Alain Nicolas, L’Humanité, 22 janvier 2025