N’être pour naître

Décembre 1995

80 pages

Domaine français

978-2-7143-0564-0

13.15 €

Lorsque l’horizon semble un mur, et que les créatures s’obstinent à baisser leurs paupières, l’errant devient le prisonnier. Il faut donc qu’il se glisse de nuit en plein jour hors de sa retenue, et qu’il se perde bienheureusement dans l’avancée, afin que son chemin le trouve au cœur de la métamorphose. Alors les pierres, les fleurs, les regards, les royaumes, la mort même, tournent leur clef dans la serrure du temps. Et le roi dépossédé découvre le visage de son amour à toutes les issues de l’infini. A l’instant où il n’est plus, il naît.
J. M.

Jean Mambrino

Jean Mambrino est né à Londres en 1923 d’ancêtres florentins, andalous et champenois. Il est chargé de la chronique littéraire et dramatique des Études.

La poétique de Jean Mambrino se situe d’emblée dans la ligne de celle des écrivains qui cherchent à traduire la réalité dans ce qu’elle a d’essentiel, la présence de l’Être en ce qu’il a de plus authentique et de plus pur…
Cette poésie, simple dans sa forme, trouve sa plus grande originalité dans la richesse d’une symbolique qui use largement du pouvoir évocateur des éléments de la Nature.
Dictionnaire de Littérature Française (Bordas), A. C. Damour

Mambrino hérite de cette vigilance chère à des René Char, André Frénaud, Jean Malrieu, il boit la nuit à longues lampées, et le bruit de sa soif est là, sans déguisement, sans lâcheté. Poèmes-nids, sans arbre, sans terre, et qui pourtant font une présence à deux dans la page, lèvent un verre à la santé du désastre, et nous enracinent dans cette petite verticale fragile du dedans : le poème.
Dominique Sampiero, Le Matricule des Anges, décembre 1993/janvier 1994 En savoir plus.