Casser les soleils

Mars 1999

144 pages

Domaine français

978-2-7143-0498-8

15.45 €

Ça parle, dans un vide sonore où toutes les langues sont confondues. Les mots en miroir s’évacuent des lèvres sans visage, et divergent vers des visages absents. La parole, mise en miettes (en boîte), et secouée, se recompose d’elle-même sous la pression du hasard et de la nécessité. Le néant sourit d’être évident. Tel est le nouvel enfer où le poète doit descendre, sans fil pour le guider, dans le règne des soleils noirs. Mais Ariane est au fond de lui. Ou serait-ce Eurydice ? C’est elle qui conduit Orphée qui regarde devant.
J. M.

Jean Mambrino

Jean Mambrino est né à Londres en 1923 d’ancêtres florentins, andalous et champenois. Il est chargé de la chronique littéraire et dramatique des Études.

La poétique de Jean Mambrino se situe d’emblée dans la ligne de celle des écrivains qui cherchent à traduire la réalité dans ce qu’elle a d’essentiel, la présence de l’Être en ce qu’il a de plus authentique et de plus pur…
Cette poésie, simple dans sa forme, trouve sa plus grande originalité dans la richesse d’une symbolique qui use largement du pouvoir évocateur des éléments de la Nature.
Dictionnaire de Littérature Française (Bordas), A. C. Damour

Mambrino hérite de cette vigilance chère à des René Char, André Frénaud, Jean Malrieu, il boit la nuit à longues lampées, et le bruit de sa soif est là, sans déguisement, sans lâcheté. Poèmes-nids, sans arbre, sans terre, et qui pourtant font une présence à deux dans la page, lèvent un verre à la santé du désastre, et nous enracinent dans cette petite verticale fragile du dedans : le poème.
Dominique Sampiero, Le Matricule des Anges, décembre 1993/janvier 1994 En savoir plus.