Maintenant

Novembre 1998

200 pages

Domaine français

978-2-7143-0665-4

17.8 €

Avec Maintenant, Christian Hubin réussit à faire coïncider deux dimensions, deux sensibilités : celle de Personne, au lyrisme dense et retenu, celle de Ce qui est, au resserrement extrême et tendu, comme si la polyphonie n’était plus désormais incompatible avec le monde.
Sur une ligne de crête, ce recueil induit, un millième de seconde avant le temps, non la durée mais ce qu’elle impliquerait, ce qu’elle contiendrait ; un millième de seconde après, ce que charrie le geste inaugural, le crissement quasi imperceptible de son inachèvement : on oserait dire qu’il est la fulgurance même du temps.

Christian Hubin

À celui qui le nie, l’obscur se lègue.
Christian Hubin est né à Marchin en Belgique en 1941. Son but est d’exprimer les limites de l’homme dans le temps et l’espace universels. L’attente et l’immobilité sont au centre de sa recherche fondée sur l’intuition et le pressentiment. La poésie devient le témoin de l’existence : traces, mouvements, cris, éclairs sont autant de manifestations de l’univers, autant de garanties de l’éternité et de la permanence.
Olivier Bivort, Dictionnaire des Lettres Françaises En savoir plus.

Presse et librairies

Christian Hubin nous revient avec son écriture tranchante, ce chant tors, étranglé, l’une des voix les plus singulières qu’il nous ait été donné, depuis longtemps, d’entendre. Constant refus du chant au profit de la syncope ou de la rupture, l’architecture même de ces poèmes tend à l’art du bref, à un dépouillement essentiel et comme à une nudité minérale. Étirés vers le ciel ou au contraire compacts comme des poèmes en prose, ces textes veulent peut-être donner l’illusion de cette « syncope qui ne cesse jamais » ou encore de « la stupeur qui n’est pas encore ».

Isabelle Lebrat, Poésie 99, octobre 1999

Dans Maintenant, la démarche s’aiguise, cerne plus précisément ces instants que l’on se hâte d’oublier, parce qu’ils sont trop troublants, alors qu’ils ouvrent une brèche dans l’inexprimé, et nous font éprouver qu’il est un autre ordre que celui où nous nous déplaçons d’ordinaire.

Jacques de Decker, Le Soir, 27 janvier 1999

De plus en plus affûtée, dense, minérale, sa poésie juxtapose, comme des feuillets de « schiste », de brefs éclats où affleure l’élémentaire. Refusant le lyrisme, cette écriture s’attache à l’inerte, à la mntière des choses, au mouvement imperceptible des « particules », aux vibrations infimes qui font entendre, dans le silence, une « conflagration ».

Le Monde, 29 janvier 1999