Personne
Personne précédé de Le Point radiant : deux importants recueils de poèmes de Christian Hubin réunis en un volume. Le premier avait déjà été édité par nos soins. Le Point radiant a d’abord été publié par Hautécriture.
« Dans Le Point radiant, la quête consiste à rejoindre "le point d’intersection de tous les flux, toutes les ondes ». Cela suppose que l’on prête foi en l’existence d’un tel point, même si l’on sait combien il est insaisissable. Tout, dans ces textes, appelle à un dépassement, à un changement de registre, comme si la poésie était l’instrument de cette élévation. Qui suppose une mise en suspens de l’être, la pleine identification à la « Personne », ce mot français qui à la fois nomme l’être et son absence. Et qui se prête si bien à restituer des sensations d’hyperprésence et d’effacement.«
Jacques de Decker, Le poète comme sondeur métaphysique, Le Soir, 27 janvier 1999.
Presse et librairies
Avec Personne, C. Hubin a signé un beau livre, composé comme une sobre musique nocturne qui est attente et gestation de cet « imperceptible moment du jour où la lumière se fiance à l’humilité intérieure ».
Patrick Kéchichian, Le Monde, 6 mars 1987Personne est un vrai nom. Un mystère évident, une encre transparente, noire comme un regard ébloui, « c’est un souffle derrière les noms, une fine fumée infirmière. C’est l’air autour d’un caillou, sous un ciel qui luira tard ».
CNDP, janvier 1987Je ne vois pas un paragraphe de Personne qui ne soit, en lui-même, un poème au-dedans du poème – et fait d’une attention précise à quelques simples choses du monde, et d’une perception aiguë du détail révélateur de l’un comme du multiple et de la présence comme de l’absence.
Claude Louis-Combet, Le Journal des poètes, janvier 1987Les mots apaisent et suturent provisoirement la blessure du temps qui se mesure (…).
Jacques Darras, In’Hui N°24À coup sûr le livre le plus tragique et le plus frémissant de Christian Hubin, le plus âpre ; il réclame de nous cette lecture qui fait mieux que nous rendre complices, qui dessille autant qu’elle décape, qui met la conscience à vif à l’instant du vacillement, quand on ne sait plus si le souffle, que sans réserve on offre, est dernier ou premier, noir ou auroral.
Pierre Dhainaut, Sud, N°66, décembre 1986