L’Or de l’incertitude

Janvier 1990

280 pages

Domaine français

978-2-7143-0361-5

13.9 €

Compagnon de Magellan, né à Vicence en 1491, Antonio Pigafetta reçut mission d’écrire la relation d’un voyage qui découvrirait aux Européens une nouvelle route vers les Indes et attesterait d’une manière définitive, la sphéricité de la terre. Après trois ans de navigation, et après avoir effectué le premier tour du monde, un unique vaisseau, la Victoria, rentre en Espagne ; à son bord, Pigafetta met la dernière main au récit des exploits de Magellan disparu après le passage du détroit qui porte son nom – récit qui va bouleverser l’équilibre du monde et ouvrir l’horizon pour jamais. Du récit de Pigafetta, Silvia Baron Supervielle fait une lecture allégorique : cette lente exploration des côtes sud-américaines à la recherche d’un passage vers les Indes évoque pour elle l’obscur travail de la mémoire découvrant l’impossible chemin vers soi. Servie par un style incomparable, cette quête de soi, entreprise par un garçon coupé de ses racines et de sa langue, donne naissance à l’un des textes les plus envoûtants qu’ait produit la littérature française contemporaine. Comme les navigateurs qui abolissaient les frontières du monde, le récit de Silvia Baron Supervielle efface les repères, transmue l’incertaine matière des souvenirs en un chant très pur de la mémoire.

Silvia Baron Supervielle

Silvia Baron Supervielle est née à Buenos-Aires en 1934. Sa mère qui mourut lorsqu’elle avait un an était uruguayenne de descendance espagnole et son père était argentin de descendance française. Elle commença à Buenos-Aires son travail littéraire, en espagnol, sa langue natale, écrivant des poèmes et des nouvelles. En 1961 elle arriva en France et se fixa à Paris où, après une longue période de silence, elle poursuivit ses écrits directement en français et fit de nombreuses traductions de l’espagnol en français et vice-versa. En 1973 Maurice Nadeau accueille ses poèmes dans la revue Les Lettres Nouvelles. En savoir plus.