Liberté grande

Janvier 1945

132 pages

Domaine français

978-2-7143-1306-5

16 €

La critique a unanimement considéré cette incursion dans le domaine de la poésie comme un heureux mais passager détour dû aux hasards de la route. Explication trop simple et qu’infirme l’histoire de la rédaction de ces textes. L’interlude poétique, s’il faut le nommer ainsi, est moins bref et moins éphémère qu’il n’y paraît. Certes, les premiers textes réunis en 1946 sous le titre Liberté grande – et qui portent à plus d’un égard la marque du surréalisme – ont tous été écrits entre 1941 et 1943. Mais l’édition de 1958 y ajoute des textes écrits en 1947 (« Paris à l’aube », « Moïse », « Intimité », « les Hautes Terres du Sertalejo »), en 1950 (« La sieste en Flandre hollandaise »), en 1957 (« Gomorrhe »). « Aubrac », écrit en 1963 viendra s’y joindre dans l’édition de 1969.
Bernhild Boie

Julien Gracq

Julien Gracq est né le 27 juillet 1910 à St Florent-le-Vieil sur les bords de la Loire, entre Nantes et Angers, commune dans laquelle il se retirera, très éloigné des cercles littéraires et des parades mondaines, jusqu’à sa mort en 2007. Agrégé d’histoire, Julien Gracq débute sa double activité en 1937. D’une part il entreprend son premier livre, Au château d’Argol, et de l’autre, il commence à enseigner, successivement aux lycées de Quimper, Nantes, Amiens, et se stabilise au lycée Claude-Bernard à Paris à partir de 1947, jusqu’à sa retraite en 1970. Signalons qu’il sera professeur sous son vrai nom, Louis Poirier, et écrivain sous le nom plus connu de Julien Gracq, qui construit continûment, après ce premier ouvrage, une œuvre de romancier, de poète, de nouvelliste, de dramaturge et d’essayiste. Traduites dans vingt-six langues, étudiées dans des thèses et des colloques, proposées aux concours de l’agrégation, publiées de son vivant dans la bibliothèque de la Pléiade, les œuvres de Julien Gracq ont valu à leur auteur une consécration critique presque sans équivalent à son époque. En savoir plus.