L’heure du Diable
Traduction de Bernard Sesé et Maria Druais.
“… Elle s’arrêta. Puis elle se retourna pour exprimer son étonnement à son compagnon. Mais derrière elle, il n’y avait personne. Seulement la rue, lunaire et déserte… ”.
Ainsi s’achève la rencontre de Maria avec un curieux personnage, tout de rouge vêtu. L’enfant que Maria met au monde, quelques temps plus tard, garde l’empreinte, irréelle et lunaire, de cette extase ou de ce rêve où le diable l’a entraînée. Entre la jeune femme et « l’éternel différent », le dialogue s’engage. Dans cette longue conversation tout un univers se déploie – l’envers du monde – où l’imagination de l’auteur, obstinément, tragiquement, se lance à la poursuite de “l’inaccessible vérité”.
“Pèlerins du mystère et de la connaissance”, les personnages mis en scène ne sont que les porte-parole de questions sans réponses. Une phrase résume l’amère conclusion de ce voyage initiatique parmi l’opacité et la splendeur des choses.
« L’Homme est un animal qui s’éveille, sans qu’il sache où ni pourquoi… »
« Un bon rêveur ne se réveille pas. Je ne me suis jamais réveillé. Dieu, lui-même, je doute qu’il ne dorme pas. »
Presse et librairies
[…] un vertigineux divertissement où tout survient entre rêve et réalité, et, même, entre rêve et rêve.
André Velter, Le Monde, 4 mai 1990Brève splendeur ! Tous les thèmes et la virtuosité onirique sont au rendez-vous de cette histoire où le Diable raccompagne chez elle, un soir de carnaval, une jeune femme enceinte et lui livre – à l’intention du fils mystérieux qui naîtra – les secrets et les énigmes du Grand Tout. Une lecture enchantée.
L’Express, 17 novembre 1989