L’heure du Diable
Traduit du portugais par Maria Druais et Bernard Sesé
Postface de Teresa Rita Lopes
Préface de José Augusto Seabra
« Ce qui aurait pu être, ce qui aurait dû exister, ce que la loi ou le Destin n’ont pas donné – je l’ai jeté à pleines mains dans l’âme de l’Homme et elle s’est troublée de sentir la vie vivante de ce qui n’existe pas. Je suis l’oubli de tous les devoirs, l’hésitation de toutes les intentions. Les malheureux et les fatigués de la vie, une fois revenus de leurs illusions, lèvent leurs yeux vers moi, car moi aussi, à ma manière, je suis l’Étoile brillante du matin. Et je le suis depuis si longtemps ! »
Une femme enceinte rencontre, à un bal, un étrange homme tout de rouge vêtu. Pendant que celui-ci la raccompagne chez elle, il se lance dans un grand discours mystérieux à destination de l’enfant à venir qu’il prétend initier aux joies et douleurs de sa vie future.
Dans ce dialogue, entre farce et tragédie, c’est bien la voix du Diable, un Diable furtif, loin de ses représentations habituelles, que Pessoa emprunte pour nous livrer un magnifique condensé des thèmes qui traversent son œuvre.
Presse et librairies
Un vertigineux divertissement où tout survient entre rêve et réalité, et, même, entre rêve et rêve.
André Velter, Le Monde, 4 mai 1990Brève splendeur ! Tous les thèmes et la virtuosité onirique sont au rendez-vous de cette histoire où le Diable raccompagne chez elle, un soir de carnaval, une jeune femme enceinte et lui livre – à l’intention du fils mystérieux qui naîtra – les secrets et les énigmes du Grand Tout. Une lecture enchantée.
L’Express, 17 novembre 1989