Les Eaux étroites

Janvier 1976

80 pages

Domaine français

978-2-7143-0301-1

12.5 €

(…) le vallon dormant de l’Èvre, petit affluent inconnu de la Loire qui débouche dans le fleuve à quinze cents mètres de Saint-Florent, enclôt dans le paysage de mes années lointaines un canton privilégié (…)

Julien Gracq

Julien Gracq est né le 27 juillet 1910 à St Florent-le-Vieil sur les bords de la Loire, entre Nantes et Angers, commune dans laquelle il se retirera, très éloigné des cercles littéraires et des parades mondaines, jusqu’à sa mort en 2007. Agrégé d’histoire, Julien Gracq débute sa double activité en 1937. D’une part il entreprend son premier livre, Au château d’Argol, et de l’autre, il commence à enseigner, successivement aux lycées de Quimper, Nantes, Amiens, et se stabilise au lycée Claude-Bernard à Paris à partir de 1947, jusqu’à sa retraite en 1970. Signalons qu’il sera professeur sous son vrai nom, Louis Poirier, et écrivain sous le nom plus connu de Julien Gracq, qui construit continûment, après ce premier ouvrage, une œuvre de romancier, de poète, de nouvelliste, de dramaturge et d’essayiste. Traduites dans vingt-six langues, étudiées dans des thèses et des colloques, proposées aux concours de l’agrégation, publiées de son vivant dans la bibliothèque de la Pléiade, les œuvres de Julien Gracq ont valu à leur auteur une consécration critique presque sans équivalent à son époque. En savoir plus.

Presse et librairies

Ainsi découvre-t-on, en ce mince volume – le plus transparent, le plus léger qu’ait écrit Julien Gracq, dont l’eurythmie exerce aussitôt un charme sur le lecteur –, à la fois un livre du « je » et des lieux, une rétrospection, un itinéraire où se mêlent une théorie de la rêverie et une poétique de la lecture (…).

Claude Dourguin, in Œuvres complètes de Julien Gracq, La Pléiade, T2, p.1493

Une sorte d’exploration, longtemps après, de ces lieux d’enfance, et l’écriture glisse au rythme d’un film qui se déroule, le mouvement d’une barque sur l’eau, ce que l’on y voit, et le mouvement sans retour du cours de ces eaux –, leurs sensations, leur mystique, sur une vie qui a eu lieu et qui regarde à présent, celle du narrateur.

Revue 303