Lapidaires

Traduction de Claire Cayron.

Janvier 1990

208 pages

Ibériques

978-2-7143-0372-1

14.7 €

Le sentiment tragique de la vie, analysé par Miguel de Unamuno, trouve dans Lapidaires de Miguel Torga une étonnante expression fictive. C’est bien “l’homme de chair et d’os, celui qui naît, souffre et meurt, celui qui mange, boit (fume…), joue, dort, pense, aime” que l’on rencontre ici. Et quand, “au fond de l’abîme”, Unamuno écrit, en 1912, “le scepticisme, l’incertitude, ultime position où aboutit la raison exerçant son analyse sur elle-même, sur sa propre validité, est la base sur quoi le désespoir du sentiment vital va fonder son espérance”, il semble commenter la philosophie de ces nouvelles, écrites une génération plus tard.

Car espérance est, matériellement et moralement, le dernier mot du recueil ; le dernier mot aussi, ironie oblige, de la nouvelle intitulée « Requiem » : “ce dépassement de la monotonie qui est la condition des grands exploits répétitifs”, autrement dit le courage quotidien.

Miguel Torga

Miguel Torga (1907-1995) est un écrivain portugais, né dans le « royaume merveilleux » de la province de Trás-os-Montes, et devenu classique de son vivant en raison de la portée, de la diversité et de l’originalité de son œuvre (94 nouvelles, 2 romans et le grand récit romanesque de sa “création du monde”, 16 volumes de Journal, 3 pièces de théâtre, 2 volumes d’essais et conférences, 15 recueils poétiques plus 700 poèmes). En savoir plus.

Presse et librairies

Est-il encore besoin de dire combien Torga a su mener, tout en restant fidèle à sa thématique et à son esprit, l’art de la nouvelle à une juste perfection ?

Patrick Kéchichian, Le Monde, 30 mars 1990

Cet écrivain considérable a laissé en outre des essais, des romans, un théâtre et un journal monumental. À lire. Autant que Pessoa.


Juan Marey, Europe, Juillet 1990