L’Aile bleue des contes : l’oiseau
Cent un contes et mythes de tradition orale de tous les continents sont ici donnés (ou traduits) et commentés qui, tous, illustrent la fascinante figure de l’oiseau, lequel réalise l’image première dont parle Bachelard : « celle que nous vivons dans les sommeils profonds de notre jeunesse ».
L’anthologie est divisée en deux grandes parties : les contes d’oiseaux et l’oiseau des contes. De la première, consacrée aux contes d’animaux proprement dits et aux mythes des Nations Premières, il semblerait ressortir que le gouffre n’est plus si grand entre l’occident des contes et les sociétés totémiques (aborigènes) ou animistes (amérindiennes) telles que les a définies Philippe Descola, dans la mesure où les contes d’oiseaux témoigne d’une certaine forme de continuité entre l’homme et son environnement. Dans la deuxième, l’oiseau, tour à tour héros, aide, plus rarement, adversaire, intervient dans toutes les fonctions du conte merveilleux. Les plus séduisants sont les mieux connus, ce sont les oiseaux fabuleux, oiseaux d’or ou de feu ; ce sont aussi les moins typiquement oiseaux d’entre eux, ces humains métamorphosés, princes aux ailes bleues, femmes-cygnes, frères corbeaux…
Les notes portent sur la structure du conte lui-même et ses variantes et sur l’oiseau en tant qu’espèce lorsque les commentaires ornithologiques s’imposent.
Tous les oiseaux de ces histoires sont aussi présents par l’image. Soixante-dix d’entre eux ont été spécialement dessinés par l’artiste Ianna Andréadis tandis que le cahier central et le dossier complémentaire poursuivent les portraits et les analogies.
L’anthologie est suivie d’une postface : L’oiseau-monde, une omniprésence ; elle comporte trois index (oiseaux, animaux, pays) et la liste typologique des contes du volume.
Presse et librairies
Par leur poids, certaines sommes livresques nous retiennent au sol. Celle de Fabienne Raphoz sur la présence, le rôle et l’action – secrète, occulte ou bienfaisante – des oiseaux dans les contes et légendes de tous les continents et de toutes les époques nous donne, sinon des ailes, du moins une science rare et un bienfait certain.
Patrick Kéchichian, La Croix, 10 décembre 2009À travers les contes, Fabienne Raphoz montre l’universalité de la présence de la gent ailée dans notre inconscient.
Isabelle Rüf, Le Temps, 23 janvier 2010L’oiseau manquait encore au catalogue des contes de la très belle collection « Merveilleux » des éditions José Corti. L’oiseau, merveilleux véhicule symbolique, source intemporelle d’inspiration, d’admiration et de rêve pour l’esprit des hommes, intermédiaire privilégié des relations entre le ciel et la terre, entre le monde du haut et le monde du bas. […] Non seulement parfait par son contenu exigeant, conclu par un essai éclairant que l’auteur discrètement situé en postface, ce bel ouvrage est aussi richement illustré par deux cahiers iconographiques situés au milieu et à la fin de l’ouvrage, et surtout par les nombreux dessins originaux de Ianna Andreadis […].
Yann Granjon, Librairie Sauramps, Montpellier, Page des Libraires, décembre 2009« Comment, pauvre bête, vous parlez aussi dans la langue des hommes ? » Un gros livre bleu roi, l’Aile bleue des contes, illustré d’admirables encres de Ianna Andréadis, rassemble, comme exhaustivement, les oiseaux et les peuples du monde. Les grandes personnes qui lisent ces histoires aux enfants en viennent vite à se poser l’immense question : n’y a-t-il pas une couche profonde de l’imagination humaine, une identique constitution de l’esprit qui produirait, toujours et partout, des structures narratives semblables ?
Élisabeth de Fontenay, Hauts faits des oiseaux, Libération, 19 novembre 2009Une somme passionnante.
Tristan Hordé, Poezibao, 4 novembre 2009Fabienne Raphoz publie une anthologie commentée, ’L’Aile bleue des contes’. On ne peut rêver mieux que cette randonnée dans l’espace, à travers les provinces, les civilisations, les îles, les paysages et les continents. Avec la rencontre de tous les charmeurs et charmantes, petits et grandes, de la gente libre et qui vole.
Paul Louis Rossi, Europe, avril 2010Splendide et magnifique rencontre, en tout cas, et absolument poétique, de l’art de raconter des histoires et de l’animal au chant divin qui parcourt l’azur des cieux.
François Fièvre, Le Conte et l’oiseau, une histoire naturelle, Ombres vertes