L’Âge de verre
Traduction de Nicolas Pesquès et Maïtreyi Pesquès.
Deuxième livre de l’auteur à paraître chez Corti – après Si Riche Heure en 2007 -, L’Âge de verre retrouve le rythme de vers coupé qui est sa signature mais en alternance cette fois avec de brefs blocs de prose. L’auteur parcourt ainsi à sa façon l’histoire du verre et donc, surtout, celle de la fenêtre : tant l’invention de l’objet et ses conséquences sur le regard que nous portons sur le monde, que la représentation qui en est faite depuis la Renaissance. La peinture s’étant emparée de la fenêtre pour en faire son deus ex machina : la source de toute mise en scène, cadrage et perspective.
Raison pour laquelle cette histoire s’entretisse avec celle de Bonnard – le peintre des fenêtres s’il en est – poursuivant en sa compagnie, de vitre en reflet et réciproquement, une réflexion sur la réflexion. Poème de la traversée de la transparence et de ce qui la procure, ce livre noue et dénoue ce qu’il en est de la vue et de la vision, de l’intensification des diverses modalités du voir.
Comme beaucoup, Bonnard repeignait
alors
ma fenêtre
et l’autre côté de la rue
le plus
souvent au nord, un cardinal d’abord
est couleur et puissance si
l’envol est
entortillé à l’éclipse dehors, incendiant le dessin,
les jardins, un jardinier
distrait.
Presse et librairies
« L’Âge de verre » s’interroge sur la peinture, les progrès technologiques et théoriques dans le domaine de la vision et la manière dont ils altèrent la vision elle-même.
Claude Grimal, La Quinzaine Littéraire n° 1035, 1er au 15 avril 2011Blocs de vers et courtes proses esquissent une passionnante réflexion sur cette « vie liminale, en équilibre sur le bord » que définit le cadre des fenêtres.
Monique Petillon, Le Monde, 25 novembre 2010