La Maison disparue

Traduit de l'allemand par Catherine Fagnot
Des sœurs jumelles se passent doucement des feuilles de géraniums sur le visage. Tous les matins, un homme attend le journal comme s’il s’agissait d’une lettre d’amour. Une petite fille s’enfuit de chez elle après avoir écrit « Je vais à Singapour ». Une femme a l’impression fugace d’être un poisson qui habite dans un arbre creux. Dans les courts récits d’Adelheid Duvanel, véritables miniatures, tout est là, dès le début, dense, compact, ramassé. Tout se passe comme si l’on se trouvait en présence de petits instantanés photographiques, de tranches de vie dont l’interprétation serait à rechercher dans le hors champ, le non-dit. À vies minuscules textes miniatures, où prose et poésie s’entremêlent dans une chorégraphie d’une poignante intensité.
Presse et librairies
On lit ces textes comme on écouterait le Sphinx, avec la perplexité et la fébrilité de celui ou celle qui découvre l’énoncé de l’énigme et comprend qu’au fond de celle-ci bat peut-être le cœur de toute chose.
Andreas Lemaire, librairie Myriagone (Angers)Cette écriture mystérieuse et fulgurante emporte en laissant une impression de profondeur et peut-être même un peu de magie.
Flora Moricet, Le Matricule des angesIl y a dans La Maison disparue un anthropomorphisme, quand tous les éléments de la nature sont habités par l’écriture d’Adelheid Duvanel. Mais aussi une espèce d’anthropomorphisme contraire, comme si être humain se révélait parfois inaccessible.
Mathieu Lindon, LibérationOn les aime tant ces petits textes miniatures, ces petits contes d’Adelheid Duvanel, ces petits textes bizarres qui pincent le cœur, et nous plongent dans un abîme de vulnérabilités, de vies fragiles et bancales prisonnières d’un monde trop étroit.
Librairie Le Monte en l’air (Paris)Adelheid Duvanel manie l’art subtil de nous faire ressentir en très peu de mots le chaos dans la vie de ses personnages au point de rupture : hantés par le doute, la psychose et la vulnérabilité.
Librairie Jeanne Laffitte Les Arcenaulx (Marseille)Ses textes lancinants sont comme des tableaux peignant autant de vies minuscules.
Alexandre Fillon, Les Échos