Histoires de vent

Traduit de l'allemand par Catherine Fagnot

Mai 2024

128 pages

Littérature étrangère

978-2-7143-1315-7

17 €

« Enfant, j’essayais d’entrer en contact avec les gens à l’aide de petits gestes, en m’exprimant à demi-mot, mais eux aimaient le sonore, le concret, ce que j’avais en horreur. Ils ne pouvaient pas me comprendre. »
Dans ce premier livre paru du vivant de l’autrice en 1980, Adelheid Duvanel met en place toute sa grammaire formelle et narrative : le choix de la forme brève servant de petits récits autonomes centrés sur un (ou quelques) personnages et formant, en quelques pages, des portraits, miniatures d’une grande précision ; la force des images ; l’usage de l’ellipse ; l’approche en pointillés qui ouvre le hors-champ et laisse au lecteur, à la lectrice une place décisive ; l’attention portée à des personnages en marge et qui, de cette marge, donnent à voir différemment le monde ; l’humour parfois cruel ; le travail de montage des textes qui condense des échelles de temps et des situations aux dimensions variables.

Adelheid Duvanel

Adelheid Duvanel est née à Bâle en 1936 et morte dans cette même ville en 1996. Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des voix les plus originales de la littérature de langue allemande. En savoir plus.

Presse et librairies

Les images se succèdent en cascade, éblouissantes, fugaces et déroutantes, pour former de véritables miniatures ciselées dans le tissu même de la souffrance, et magnifiées par la force créatrice de la poésie.

Jean-Luc Tiesset, En attendant Nadeau

Comme bien des êtres avec qui le destin n’a pas été tendre, Adelheid Duvanel (1936-1996) laisse une œuvre des plus singulières qui éclaire et baigne de sa lumière incomparable un siècle qu’elle n’aura pas vu mais qu’elle nous aidera peut-être à comprendre, à force d’étonnement.

Pascal Gibourg, remue.net

On est comme aux sources d’une écriture qui ne cessera ensuite de se réduire pour s’épaissir, pour gagner en mystère, d’ouvrir grand les phrases pour les entailler d’un autre regard, celui de vies dont l’axe vacille et repose peut-être ailleurs, sur un autre plan.

Andreas Lemaire, Librairie Myriagone (Angers)

La brièveté de ses proses et leur originalité, les circonstances de sa disparition, sa nationalité suisse et le temps passé en clinique psychiatrique rapprochent Adelheid Duvanel de Robert Walser (né en 1878 et retrouvé mort dans la neige en 1956). Malgré tout, leurs particularités sont différentes et il faudrait aussi bien constituer un trio avec Franz Kafka, admirateur de Walser […].

Mathieu Lindon, Libération

Le monde devient un grand livre ondoyant et cruel.

Julien Burri, Le Temps

Une œuvre labyrinthique extraordinaire.

Julien Sartoretti, RTS

L’ouvrage est court, mais les nouvelles ont une telle force qu’il est pratiquement impossible de les avaler toutes les unes après les autres.

Les cahiers du bruit