La Maison au bout du monde

Janvier 2022

192 pages

Biophilia

978-2-7143-1281-5

19 €

Pour tous ceux qui aiment les livres sur la nature, La Maison au bout du monde d’Henry Beston (1888–1968) reste l’un des livres les plus marquants et les plus indémodables. Il figurera aux côtés des œuvres de H. D. Thoreau, John Muir, Rachel Carson, Aldo Leopold.

Témoignage d’une expérience singulière de la solitude, du temps et de l’espace, il est le fruit d’une année passée en solitaire dans ce bout du monde qu’était encore Cape Cod, dans une petite maison construite au milieu d’une large bande de sable et de marais, balayée par les vents, les embruns, avec pour seuls voisins lointains les Coast guards qui se relayent, nuit et jour, aux postes de surveillance pour tenter d’éviter les naufrages.

C’est un livre de célébration des merveilles du vivant et des éléments : la migration des oiseaux de mer, les rythmes des marées, les tempêtes sur les dunes, les étoiles dans les cieux changeants, la solidarité des humains confrontés au déchainement des éléments, la furie conjointe de l’eau et du vent. L’homme n’étant alors rien de plus qu’une brindille quand le temps se gâte.

Dans son journal, rédigé en français, Beston révèle combien cette année passée face à l’Atlantique Nord aura marqué son être comme sa vision du monde :

« La Nature, voilà mon pays.

L’œuvre – célébrer, révéler le mystère, la beauté, et la mystique de la Nature, du monde Visible. »

Publié en 1928 puis constamment réédité, ce livre contribua à la création du Cape Cod National Seashore.

« C’est le privilège du naturaliste de se préoccuper d’un monde qui échappe à la violence des hommes. Quoi qu’il arrive dans le monde des humains, nous ne parviendrons pas à ternir un lever de soleil, interrompre le mouvement des vents ou endiguer la course des brisants qui se bousculent vers le rivage. »

Presse et librairies

Rarement, on aura lu une prose aussi précise, pertinente, inspirée, sur le littoral et la « charge interminable des vagues ».

Thierry Clermont, Le Figaro littéraire, 8 juin 2022

Henry Beston présente ici la plus belle défense écologique : plutôt que d’observer strictement le genre de la « nature writing » et ses maîtres, centrés sur l’expérience individuelle, Beston dit « La Nature, voilà mon pays » et nous donne le désir de s’y confondre également, sans s’y complaire tout à fait.

Margaux Catalayoud, Zone critique, 2 juin 2022

« Ici, écrivait-il, l’océan courtise le dernier rempart de deux mondes. » Son livre, désormais en bonne place parmi les classiques majeurs de la littérature de nature américaine, méritait de se laisser lire à nouveau.

Éric Dussert, Le Matricule des Anges, avril 2022