Carnets du grand chemin

Janvier 1992

308 pages

Domaine français

978-2-7143-0444-5

20 €

Le grand chemin auquel se réfèrent les notes qui forment ce livre est, bien sûr, celui qui traverse et relie les paysages de la terre. Il est aussi, quelquefois, celui du rêve, et souvent celui de la mémoire, la mienne et aussi la mémoire collective, parfois la plus lointaine : l’histoire, et par là il est aussi celui de la lecture et de l’art. La « secondarité » est dans mon caractère ; partagé entre l’anticipation et le souvenir, il me semble ne m’être pratiquement jamais absenté d’un univers à quatre dimensions. J’ai essayé dans ce recueil, à l’inverse de ce que j’avais fait dans Lettrines, de grouper des notes essentiellement disparates par familles, pour communiquer quelque ordre à leur lecture. Si le résultat n’en est pas tout à fait probant, je m’en console, en me persuadant que le tout se reflète un peu dans chacun des fragments qui le composent, et que ces notes ne s’arrangent qu’assez mal de compartiments.

Julien Gracq, p. 7

Julien Gracq

Julien Gracq est né le 27 juillet 1910 à St Florent-le-Vieil sur les bords de la Loire, entre Nantes et Angers, commune dans laquelle il se retirera, très éloigné des cercles littéraires et des parades mondaines, jusqu’à sa mort en 2007. Agrégé d’histoire, Julien Gracq débute sa double activité en 1937. D’une part il entreprend son premier livre, Au château d’Argol, et de l’autre, il commence à enseigner, successivement aux lycées de Quimper, Nantes, Amiens, et se stabilise au lycée Claude-Bernard à Paris à partir de 1947, jusqu’à sa retraite en 1970. Signalons qu’il sera professeur sous son vrai nom, Louis Poirier, et écrivain sous le nom plus connu de Julien Gracq, qui construit continûment, après ce premier ouvrage, une œuvre de romancier, de poète, de nouvelliste, de dramaturge et d’essayiste. Traduites dans vingt-six langues, étudiées dans des thèses et des colloques, proposées aux concours de l’agrégation, publiées de son vivant dans la bibliothèque de la Pléiade, les œuvres de Julien Gracq ont valu à leur auteur une consécration critique presque sans équivalent à son époque. En savoir plus.

Presse et librairies

Julien Gracq possède toutes les qualités et ambitions du grand ton : précision, ampleur, musicalité, ironie, familiarité. Chaque morceau est composé comme l’orfèvre monte une pierre ou comme le chanteur tient la note, sans qu’on sente jamais l’effort ni l’artifice.

François Nourissier, Le Figaro Magazine

Les Carnets du Grand Chemin, recueil mûri lentement et savamment composite, mêlant paysages, histoire et littérature, par un grand classique, nostalgique des messes d’antan.

Antoine de Gaudemar, La Croix

Le plus beau Gracq est assurément le voyageur. Quelques textes inédits d’une énigmatique perfection le prouvent encore.

Jacques-Pierre Amette, Le Point