Archéophonies
Traduction de Stéphane Bouquet.
Avec le présent recueil, Archeophonics, le troisième que nous publions, après Externationale et Chansons du seuil, nous avons pour ambition de poursuivre, dans le cadre de notre collection « Série Américaine », exclusivement consacrée aux poètes américains, une politique d’auteur pour cette voix contemporaine novatrice.
Archéophonies est un titre qui ne fait pas mystère de son contenu.
Il s’agira de voix (phonies) et il s’agira de choses qui sont sous le sol et qu’on trouvera si on creuse (archéo) : morts, fantômes, souvenirs d’enfance et d’une langue qui chantait des berceuses aux « rythmes naïfs » (pour citer Rimbaud qu’un des poèmes place en épigraphe). Mais aussi souvenirs d’amours ratées ou d’une adolescence parfois compliquée. Dans un des poèmes le narrateur à genoux sur le sol, « dégueu et défoncé », pourrait ressembler comme un frère au poète Peter Gizzi qui a, de son propre aveu, abusé de substance dans sa jeunesse.
Stéphane Bouquet
Presse et librairies
[…] Les mots sont une arme dont Peter Gizzi se délecte, s’émerveille, dans cette « extase de nommer ».
François Baillon, La Cause littéraire, 13 juin 2019Peter Gizzi sent simplement que le monde déborde et lui coule dessus et le noie de présence : tout ce qui a lieu, dans les moindres détails. Même un paysage presque complètement immobile, il ne peut jamais vraiment lui faire face entièrement.
Matthieu Gosztola, Poezibao, 21 mai 2019