Vol-ce-l'est
pour la lenteur composer le mot fin
les cassetins baillent aux corneilles
leur trop plein
plomb gobé par vitesse et la faim
des corneilles dessus les cassetins
le compost compose
littéralité cristallisée sur la pulpe du doigt
lettre extraite à longue pince
épiler les bruits des mots
ficher l’os au front de plomb
le reste à la casse
hors du possible vautré
hors de la loi
l’élu
l’obscurité mendie
Presse et librairies
[\…] Un troisième ouvrage particulièrement puissant et novateur, qui éclipse les trois quarts de la production poétique contemporaine.
Thierry Clermont, Le Figaro, 18 novembre 2004Un livre pour survivre au présent, et au discord originel où s’abîment toute chair et tout amour.
Richard Blin, Le Matricule des Anges, février 2005On ne sait pas vraiment si c’est un livre des merveilles ou bien un livre qui balbutie tout en ouvrant grandes les portes pour amorcer des renouveaux en poésie tant espérés. Mais ce qui est certain c’est qu’on est ébloui. « C’était un petit chant/ c’est fini. » Vol-ce-l’est, anaphonie selon Saussure, ou anagramme ? En tout cas, vol céleste.
Marie Étienne, La Quinzaine littéraire, 15-31 janvier 2005Vol-ce-l’est, comprend l’oeil, est un texte atmosphérique, qui ne signifie pas « d’atmosphère » mais signale une fièvre mentale qui déchire, foudroie, fracasse celle qui en est la cible et l’ordonnatrice.
Dominique Dussidour, Remue.net