Poésie complète

Traduction de Yves Di Manno.

Janvier 2011

352 pages

Série américaine

978-2-7143-1070-5

23.35 €

Ouvrage réédité en 2025 : Poésie complète

Yves di Manno avait publié trois recueils de George Oppen aux éditions Unes, dans les années 1980.

Cette version désormais complète et totalement refondue de sa traduction est le fruit de trente ans de dialogue avec l’une des œuvres poétiques majeures du XXe siècle.

Yves di Manno a reçu le prix Mottart de soutien à la création littéraire attribué par l’Académie française en 2012, après cette traduction.

George Oppen

Né en 1908 dans l’État de New York, George Oppen passe une partie de sa jeunesse en Californie. A la fin des années 1920, il rencontre Charles Reznikoff et Louis Zukofsky, avec lesquels il fonde la confrérie secrète des « objectivistes », dans le sillage d’Ezra Pound et de William Carlos Williams. Avec Mary, la compagne de sa vie, il s’établit près de Toulon en 1930 : c’est en France que seront d’abord imprimés les livres de l’Objectivist Press, avant le retour à New York et la publication de son premier recueil : Discrete Series, en 1934. L’année suivante, Oppen adhère au Parti communiste américain et cesse totalement d’écrire, pour se consacrer à ses activités militantes. En 1942, il s’engage dans l’armée américaine et sera grièvement blessé durant la bataille du Bulge, seul survivant de sa patrouille.

Après la guerre, victimes de la répression maccarthyste, George et Mary Oppen sont contraints de s’exiler au Mexique, où ils vivront jusqu’à la fin des années 1950. C’est là qu’Oppen renoue avec l’écriture, après vingt-cinq ans de silence. Il regagne le territoire américain en 1960 et son deuxième recueil : The Materials, paraît en 1962, suivi de This in Which (1965), puis de Of Being Numerous (1968), son livre majeur, qui lui vaut le prix Pulitzer. Son influence s’étend sur une nouvelle génération de poètes, à mesure que les « objectivistes » reviennent sur le devant de la scène. Ses Collected Poems sont réunis en 1975. Un ultime recueil : Primitive, s’y ajoute en 1978. Il s’éteint en 1984, au terme d’une longue maladie. En savoir plus.

Yves di Manno

Né en 1954, Yves di Manno a publié une vingtaine d’ouvrages, et quelques traductions. Il dirige depuis 1994 la collection Poésie/Flammarion. En savoir plus.

Presse et librairies

Osons la subjectivité : pour moi, le poète le plus bouleversant de sa génération.

Philippe Blanchon, Poezibao

Ce qui est apparu comme réussite totale à la lecture de cette traduction est la capacité qu’eut le traducteur à être plus que soi, démontrant par là même et aussi la force lente d’imprégnation du poème, son travail sur le temps.

Jean-Pascal Dubost, Poezibao

Cette poésie silencieuse est d’autant plus prenante qu’on croit presque y entendre le poète se concentrer, délibérer, travailler pour dire de la manière la plus juste possible.

Claude Grimal, La Quinzaine littéraire N° 1051, décembre 2011

[…] Le lecteur, dépassé, reste sans voix.

Marta Krol, Le Matricule des Anges n°129, janvier 2012

La poésie s’élabore à partir de cette hésitation entre l’évidence apparente et l’inexplicable. Dire seulement « cela est » rencontre d’ailleurs l’incompréhension : « Il y avait un homme qui ne comprenait pas, parce je disais des choses simples ; pour lui, c’était comme si je n’avais rien dit. Je disais : il y a une montagne, un lac » (p. 229).

Tristan Hordé, Europe, avril 2012

Toute son œuvre porte la marque de cette véritable ascèse existentielle, appliquée à lui-même, sans état d’âme particulier. Au nœud de son écriture, cette injonction :
« Nous devons parler désormais. Je ne suis plus très sûr des mots,
L’horlogerie du monde. »

Patrice Beray, Médiapart