Petit traité de désinvolture

Août 2002

272 pages

Domaine français

978-2-7143-0784-2

15.7 €

Ainsi que les présente son auteur, voici des petites chroniques dilettantes et disparates où il est question du temps et de la vitesse, des îles et de la désinvolture, du sport et de la mélancolie… mais aussi des chats, des tortues et des chinois.

Il y a du Jean Grenier chez Grozdanovitch, le Jean Grenier des îles et du chat Mouloud qui porterait, en fin lettré, un regard mi-tendre, mi-ironique sur les menus travers de notre temps et de nos contemporains. En fin lettré car le lecteur est autant invité en ami dans l’œuvre d’un Powys, d’un Stevenson, d’un Léautaud, d’un Nietzsche, d’un Thomas de Quincey, etc., qu’il lui est donné de se dépenser sur les terrains de tennis comme de s’adonner à l’épicurisme le plus solaire en Méditerranée.

Denis Grozdanovitch, jeune auteur quinquagénaire de la maturité, est certainement lui-même dilettante puisqu’il réunit aujourd’hui un recueil de textes tirés des carnets qu’il a rédigés tout au long de sa vie. À moins que ses passions pour les jeux de raquette (ses titres de champion de France en tennis, en squash et courte paume lui ont fait parcourir le monde) ainsi que pour les échecs, où il joue également en compétition, ne lui ait pas laissé le temps de rassembler toutes ses notes.

Presse et librairies

À l’heure où s’exposent toutes les vanités, cet éloge, discret et merveilleusement écrit, des halls de gare, des îles grecques, du billard, des chats, de Léautaud et de Nietzsche, a valeur de morale.

Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, septembre 2002

Antidote précieux et volontairement anachronique contre les délires contemporains, les chroniques de Denis Grozdanovitch illustrent « la fabuleuse et légère ébriété du présent ».
 Denis Grozdanovitch semble relever, avec fair-play, le défi du Gracq des Lettrines et de la tradition des moralistes français, jusqu’à Cioran et Perros.


Thierry Cecille, Le Jardin d’Épicure, Le Matricule des anges, septembre-octobre 2002

Denis Grozdanovitch appartient à une espèce que l’on croyait disparue à jamais et qui est celle des « tueurs de temps ». Impératif absolu : prendre les choses ainsi qu’elles viennent à vous, dans le désordre mystérieusement précis de l’existence.

Michel Crépu, La Croix, septembre 2002

Ce bouquet de réflexions sur l’oisiveté ne sent pas le travail. Dans un monde en proie à une intense activité, le pur contemplatif est un doux archaïque à côté duquel le contemplatif à plume, celui qui range tout ça dans des phrases, passe déjà pour un agité. En quittant à regret les éminents personnages de notre docteur Subtil, nous sommes certains de tous les retrouver bientôt au Collège de France. Dans un bocal.


Pierre Assouline, Lire, septembre 2002

Grozdanovitch, mieux que n’importe quel philosophe pompeux, a posé d’un doigt léger son diagnostic sur l’homme, et propose ce remède : l’attentive paresse. Autant dire le bonheur.


Olivier Le Naire, L’Express, 10 octobre 2002

Il s’agit là d’un traité sur « la jouissance d’exister». L’auteur y devient saoul à force de boire du présent. Et son ivresse, délicieusement contagieuse, plonge le lecteur dans une extase accessible à tous ceux qui ont encore des yeux pour voir et quelques autres sens pour ne pas s’ennuyer.  


Jean-Paul Enthoven, Tuez le temps ?, Le Point, 18 octobre 2002


De temps en temps, ils pètent les plombs chez Corti. (…) Ils se mettent alors à publier les excellents pamphlets de Georges Picard : De la connerie ou Tout m’énerve. Mais cela ne suffit pas à les calmer, d’où ce petit traité (..).


Frédéric Beigbeder, La désinvolture est une utopie, Voici, 21/27 octobre 2002

Grozdanovitch s’emploie lui-même à ralentir le cours des choses par toutes sortes de menus stratagèmes. Il roule à Paris en mobylette tout en dissertant sur le paradoxe de Zenon, choisit ses lectures au hasard des bouquinistes des quais, s’évade souvent vers les iles britanniques, terre promise des excentriques. Se risquant à des excès de lenteur, il se promène en compagnie de son chat dans la campagne aveyronnaise, ou fréquente les musées belges pour contempler les paysages des maîtres flamands, ce qui est une double manière de somnoler. (…)


Jean-Louis Hue, Le Magazine littéraire, décembre 2002

Denis Grozdanovitch promène ici un regard décalé sur ce qui l’entoure : les livres, les paysages, les gens, les chats.

Alain Loetcher, Librairie Le Square à Grenoble, « Gazette du Square », décembre 2002