Les Couleurs de l’hirondelle

Couverture du livre Les Couleurs de l’hirondelle

Janvier 2012

208 pages

Domaine français

978-2-7143-1072-9

18.25 €

« Tu vas voir ta mère morte et tu la regardes dans ta mémoire comme elle était debout dans l’allée où tu l’as vue en vie pour la dernière fois, elle s’appuie sur une canne en bois et elle est en larmes, tu repars à l’étranger où tu travailles »…
Les Couleurs de l’hirondelle est un récit en noir et blanc, avec une tache rouge sous la gorge ; un livre vrai comme un tirage argentique des années soixante, celles de l’enfance du narrateur, revenu au pays de la dictature du parti unique (naguère) pour enterrer sa mère.
Ou plutôt, pour prendre, physiquement, livraison de son corps nu, dans une morgue qui témoigne, en elle-même, de la corruption toujours à l’œuvre et plus forte que tout, malgré les régimes et les temps qui passent. Il y aura d’autres allers et retours : entre Bucarest et Lausanne jamais nommées – pas davantage que l’hirondelle –, entre le père et sa fille de onze ans, née à l’étranger, qui seule lui transmettra la clé d’une possible réconciliation avec la petite ville natale. Au cœur du livre, le jeune homme «sorti du rang» prend son tour de garde sur le toit plat de la Maison des Étudiants, d’où il vit la chute du dictateur comme une délivrance et comme une mascarade. 
Un avenir radieux le démentira-t-il jamais ?

Après La Symphonie du Loup, Marius Daniel Popescu nous donne une cantate ; après un grand roman de formation, une déformation limpide du roman en autobiographie indirecte. Ici encore, une voix nue, elle aussi, affronte, dispute, bouscule et renverse l’Histoire.
Yves Laplace

Marius Daniel Popescu

Marius Daniel Popescu, né à Craiova (Roumanie) en 1963, et établi à Lausanne depuis 1990, où il gagne sa vie en qualité de chauffeur de bus aux Transports publics locaux, est poète et prosateur. Il a commencé de composer et publier de la poésie dans son pays d’origine, où parurent quatre recueils. Son premier ouvrage de poèmes en langue française, intitulé 4 x 4, poèmes tout-terrains et publié par les éditions Antipodes, à Lausanne, fut suivi en 2004 par Arrêts déplacés, chez le même éditeur, qui obtint le Prix Rilke 2006. Proche du quotidien par sa poésie, dans une veine rappelant parfois le lyrisme urbain d’un Raymond Carver ou d’un Charles Bukowski, Marius Daniel Popescu a lancé dès 2004 un journal littéraire, Le Persil. En savoir plus.

Presse et librairies

On entre dans l’univers foisonnant, multifacettes et morcelé de l’auteur par une expérimentation physique de son écriture. Cette prosodie est une musique d’accumulation, de détails véristes et de voix polyphoniques construisant une véritable fresque.

Xavier Alonso, 24 heures Lausanne, 20 janvier 2013

Un texte d’apparence hétérogène, conçu à la façon postmoderne comme une succession de fragments […], alors même que l’impression qui paradoxalement prévaut in fine est celle d’une puissante unité organique.

Jean-Claude Lebrun, L’Humanité

« Un jour que j’étais avec des amis dans le chalet du journaliste Jean-Louis Kuffer, je me suis mis à raconter des scènes que j’avais vécues en Roumanie. Jean-Louis Kuffer m’a dit : C’est ça que tu dois raconter ! Il m’a laissé sa machine à écrire. Il était deux heures du matin, je me suis mis à écrire, non stop, jusqu’à 5 heures du matin. J’ai jeté dix ou quinze pages sur le papier, sans alinéa. Je venais d’avoir le déclic. »

Rencontre avec Marius Daniel Popescu, Jean Ammann, La Liberté, Fribourg, 17 mars 2012

La vie de Marius Daniel Popescu est littérature.

Christiane Miège, Les chroniques de la rentrée littéraire