Le Pèlerin
Traduction de Elisabeth Gaspar.
Ce livre est né de dix années d’affût, et d’un si long regard que l’œil qui observait s’est peu à peu identifié à l’oiseau qu’il pourchassait.
Chasseur pacifique, chasseur d’images, qui a épié les faucons pèlerins dans une vallée débouchant sur les marécages de l’estuaire de la Tamise, entre octobre et avril, quand les étangs désertés se chargent des brumes et des silences de l’automne, des soleils pâlis et des drames de la nature, et qui, à son tour devenu proie, s’est fondu dans le paysage mouillé, s’est fait lui-même roman, journal, livre de nature, poème-jeté, comme l’oiseau, point dans le ciel, parole dans le silence.
Ce livre, d’abord publié au Mercure de France en 1968, était épuisé, nous le rééditons enrichi d’une postface de Francis Tabouret, dans la traduction d’Élisabeth Gaspar, revue.
Presse et librairies
Synthèse de dix ans d’amour pour un faucon, « Le Pèlerin » est le journal d’un poète du regard et d’un chasseur d’images qui se fait le pèlerin d’un voyage dans le mode d’être d’un oiseau solaire.
Richard Blin, Le Matricule des Anges, juillet 2020L’homme et l’animal se seraient-ils « rencontrés » ? La question n’a pas de sens pour Baker, intéressé par une ascèse de l’approche, forcément longue, compliquée, vouée à ne consister qu’en lentes avancées et en brefs moments de côtoiement.
Claude Grimal, En attendant Nadeau, 4 novembre 2020[…] Un livre référence du genre naturaliste, qui le dépasse tant ce voyage immobile dans la froidure offre des descriptions de paysages d’une beauté et d’une précision bouleversantes.
Frédérique Fanchette, Libération, 29 juillet 2020