Le feu extérieur
Une colline, un lotissement, une tour, un stade, une impasse, un centre commercial, une casse, un magasin de fleurs… Dans la casse, se cache un trésor, le 2JZ, un moteur dont le nom sonne comme un mot de passe vers un passage secret. Au fond de l’impasse, se trouve une statue qui a perdu son visage et que le narrateur appelle « mon amour ». Dans le centre commercial, des guetteurs et des guetteuses observent la tour dont il est impossible de dire si elle est ronde ou carrée. Le monde du Feu extérieur est à la fois familier et insolite, générique et singulier, ouvert et clos sur lui-même. Tout y est vécu à hauteur de perception. À travers les yeux du narrateur qui semble découvrir ce lieu dont il connaît pourtant les règles, chaque détail devient une intrigue. L’écriture hypnotique d’Adrien Lafille nous fait vivre le quotidien de cette banlieue légèrement insituable, creusant, d’image en image, des tunnels à ciel ouvert.
Presse et librairies
Dans ce texte captivant d’Adrien Lafille, tout est familier et mystérieux à la fois, de cette déroutante familiarité des rêves qui suivent leur propre logique.
Anne Le Maître, Études n° 4321, décembre 2024Dans Le feu extérieur, les « personnages » sont des paradoxes, les catalyseurs d’événements étranges. Il en va de même des lieux, des choses, des discours. Le récit est le déploiement de ces paradoxes du corps, de la pensée, du monde – une sorte d’envers de la logique commune pour la création d’un monde inédit ou de recréation de ce monde, le « nôtre », tel que nous ne l’avons encore, peut-être, ni perçu ni pensé.
Jean-Philippe Cazier, Diacritik, 21 mai 2024Un récit étrange et captivant qui consonne étonnamment avec notre expérience de la ville.
Alain Nicolas, L’Humanité, 29 mai 2024Un roman aux allures de quête vidéoludique dont l’objet serait volontairement flou [qui] confirme l’impressionnante capacité d’Adrien Lafille à construire des mondes potentiellement intriqués sans qu’aucun fil n’apparaisse pour trahir leur appartenance.
Louise Van Brabant, Nonfiction, 26 mars 2025Si Le feu extérieur regarde du côté du conte philosophique, il en refuse paradoxalement la principale composante : le conte.
Valentin Hiegel, En attendant Nadeau, 27 juin 2024