La religion d’un sceptique

Traduit de l'anglais par Judith Coppel-Grozdanovitch

Février 2004

112 pages

Littérature étrangère

978-2-7143-0842-9

14.2 €

Les deux essais présentés ici se situent à contre-courant des valeurs de notre époque puisqu’il y est question de détachement et de suspension de jugement. Cette distance philosophique, que John Cowper Powys qualifie de shakespearienne et qui serait peut-être l’équivalent occidental de la posture zen, nous invite à regarder l’existence humaine comme une tragi-comédie dont les protagonistes, tour à tour acteurs ou spectateurs, sont les « pantins métaphysiques ».
Dans le premier essai, « La Religion d’un Sceptique », Powys expose sa position philosophique à l’égard de la religion chrétienne. Publié à peu près à la même époque que le premier (en 1925), il est d’ailleurs la transcription d’une conférence donnée quelques mois plus tôt au Dutch Treat Club de New-York. John Cowper Powys ne cessa cette activité d’orateur pour se consacrer entièrement à l’écriture qu’à l’âge de 58 ans, en 1930.
Le deuxième essai, consacré à Anatole France, est tiré du recueil Suspended Judgements (publié en 1923). Il offre un bon exemple de la méthode critique affectionnée par Powys. Cette méthode, qu’il intitulait « analyse dithyrambique », consiste à s’insinuer de manière empathique dans l’esprit d’un auteur en faisant, autant que possible, abstraction de ses propres préventions.

À sa mort, en 1963, John Cowper Powys laissait une œuvre immense, tant par son volume que par sa profondeur et par l’étendue de ses intérêts. Considéré par beaucoup comme un écrivain majeur du XXe siècle, il n’en demeure pas moins étrangement confidentiel.

John Cowper Powys

John Cowper Powys est né à Shirley le 8 octobre 1872 et est mort le 17 juin 1963 à Blaenau-Ffestiniog. Son père était pasteur anglican. Aîné d’une famille de onze enfants, dont sept devaient au moins publier un livre, il eut une enfance heureuse. Il fit ses études à Cambridge et devint ensuite conférencier des universités anglaises. Il avait un talent certain de comédien et tous ceux qui ont assisté à ses conférences les trouvèrent inoubliables. Il se maria avec Margaret Alice Lyon dont il eut un fils qui devint prêtre catholique et qui mourut dans un accident puis se sépara de sa femme. Il vécut ensuite avec une jeune américaine, Phyllis Pater, avec qui il resta jusqu’à sa mort. En savoir plus.