La poésie de l’Après-guerre

1945-1960

Janvier 2022

288 pages

Les Essais

978-2-7143-1272-3

22 €

Pour la poésie, l’après-guerre est considéré comme un moment creux après les fêtes du surréalisme et de la Résistance, et n’a pas fait l’objet d’études d’ensemble. Le livre adopte une perspective d’histoire littéraire : il se concentre sur ce qui en son temps a fait événement, et sur ce qui a été déterminant pour la suite de l’histoire, tout en faisant sa part à une lecture personnelle.
Il commence par un état des lieux de l’après-guerre : interventions critiques, organisation du champ autour de Paulhan, figures d’une poésie existentielle (Guillevic, Follain, Jaccottet), essais de restauration (Bonnefoy). La partie centrale est consacrée à l’émergence d’une parole poétique indigène, rendue visible en 1948 par l’anthologie de Senghor et la préface de Sartre ; elle confronte trois poètes en les situant dans cette histoire de l’Empire finissant, Senghor, Césaire et le malgache Jean-Joseph Rabearivelo. La dernière partie montre comment les cartes de la poésie française sont rebattues au tournant des années 1960. Elle met en regard le couronnement de Saint-John Perse ; la carrière de Ponge, poète critique s’identifiant à un nouveau Malherbe ; et la conversion d’Edmond Jabès, poète égyptien francophone devenu juif littéraire, emblème d’une théorie de la littérature.

Michel Murat

Docteur d’État en littérature française, Michel Murat est l’auteur de la première thèse d’État sur Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq. Professeur à l’Université Paris-IV Sorbonne à partir de 1993, il a été directeur du département LILA de l’ENS de 2006 à 2009. En savoir plus.