Jean

Avril 2001

120 pages

Domaine français

978-2-7143-0753-8

13.15 €

Jean vient de mourir. Devant le crématorium, Mathieu, l’ami, Sophie, l’amour ; et Jean qui parle et existe encore à travers eux.
Dans ce récit court et dense où se mêlent les temps (enfance, adolescence, maturité), les voix (dans la tête de qui sommes-nous, qui écrit, qui devons-nous croire ?) le lecteur, sans que cela ne soit jamais dit, est confronté aux questions les plus fondamentales, les plus intimes.
Jean – tel un Rimbaud du XXIe siècle – a tout vu, tout connu, tout rencontré, la gloire et la vanité de la gloire, l’amour et l’amitié, la tentation du départ et l’impossible ailleurs.
À travers trois personnages, Frédéric Cosmeur – dont c’est le premier récit publié – parvient à concentrer avec l’évidence de la poésie l’essentiel de la quête éternelle de l’humain.
« Est-ce qu’il t’arrive parfois de vivre sans analyser ce que tu vis ? », semble – à travers un personnage – s’interroger l’auteur dont la lucidité de l’analyse, la pudeur de l’humour – décapeur de clichés, lieux communs et simulacres – sont tout entières tournées vers cette quête improbable de soi-même et du monde : sens de l’universel, de l’écriture, du destin, de la possible-impossible « parousie humaine », ce « bleu fondamental recherché en pure perte, mais non en vain ».

Presse et librairies

La seule présence de Jean, sur les tables des librairies, devrait permettre la percée d’une nouvelle voix, grave, singulière et parfaitement maîtrisée… Frédéric Cosmeur réussit un tour de force rare, celui d’évoluer dans une réalité contemporaine, en proposant d’en livrer une vision parfaitement décalée. Par fines touches, en dehors du cadre, il crée un univers fondamental, sans jamais avoir recours au quotidien.

Benoît Broyart, Le Matricule des Anges, N°35, été 2001

L’éclat de ce court récit provient sans doute de cette force poétique étonnante qui l’anime. Une force qui transporte le lecteur vers des rivages incertains. Ici tout paraît simple, limpide, et dans le même temps l’écriture recèle une densité extraordinaire qui fait pressentir des gouffres intérieurs. Un texte absolument bouleversant et unique !

Alain Lotscher, Librairie du Square, Groupement Initiales

Jean est un texte qu’on commence à lire vraiment une fois qu’on l’a lu, lecture intérieure qui se passe de mots, texte qui tient dans son sillage, comme l’intelligence du soc se comprend par le sillon. Récit non pas du récit lui-même, on serait alors du côté du seul artifice, de la trop maigre modernité, mais récit de la matière dont le récit est fait, récit du silence, « recherché en pure perte, mais non en vain ».

Philippe Rahmy, remue.net, avril 2004

Dans ce petit roman insolite à l’écriture très dense, élaborée et souvent poétique […], Frédéric Cosmeur s’attache à traduire les cheminements et remaniements intérieurs que provoque, pour chacun, la mort d’un être qui a fait partie de son existence […].

Louise L. Lambrichs, « Vient de paraître » N°5, Juillet 2001, adpf

Dans un fondu étrange, d’une belle écriture sobre et précise, l’auteur nous mène à la frontière de l’agir, de la mémoire et de la pensée.

Albane Salleron, Santé mentale, n°63, décembre 2001