Bethsabée, au clair comme à l’obscur
L’histoire nous apprend que Hendrickje Stoffels (1626-1663), entrée au service de Rembrandt après la mort de Saskia et l’internement de Geertjhe, devint la maîtresse du peintre. Elle fut sa dernière compagne, son modèle de prédilection et la nourrice de son fils, Titus. Tous les biographes la présentent comme une femme entièrement dévouée à son maître dont elle fut le principal soutien dans les années noires qui suivirent sa faillite et la liquidation de ses biens.
Dans ce livre, le narrateur, qui est tout sauf un historien, s’applique à composer l’image mythique du couple d’amants impliqués ensemble dans la création de l’œuvre comme dans celle de leur vie. Le lien qui les unit s’enracine, d’essentielle façon, dans la part la plus obscure de leur être, dans cette ombre dont Rembrandt déploie la matière en ses toiles, et qui sans cesse enfante la seule lumière nécessaire – expansive, chaleureuse, mystérieuse, pure révélation de l’intériorité.
Claude Louis-Combet
Presse et librairies
Entre ombre et lumière, « au clair comme à l’obscur », le lien charnel entre Rembrandt le visionnaire et son mélancolique modèle se transmue en « pure révélation de l’intériorité ».
Monique Pétillon, Le Monde, janvier 2015En se déchiffrant dans le miroir d’une autre, en essayant de retrouver quelle voix intérieure avait guidé Hendrickje jusqu’à Rembrandt, et en s’attachant à comprendre ce que le génie de celui-ci avait puisé en elle, le « rêveur d’existence » qu’est défi- nitivement Claude Louis-Combet, nous offre un livre gorgé de sensations, d’images, de rythmes, tout en spires d’enveloppe- ment et fluidité d’écriture.
Richard Blin, Le Matricule des Anges, février 2015Livre d’initiation, chant de grâce dédié à une femme faite Dieu, Bethsabée déploie la féminité en ses fascinants confins. La femme accomplie dans le désir du peintre, ferment et limon de sa création dans « l’intériorité pénombreuse des êtres ». Et c’est très beau.
Vincent Landel, Le Magazine Littéraire, mars 2015Bethsabée est le récit d’une vie, mais d’une vie débarrassée de l’anecdote au profit de ses éléments oniriques et mythiques. Entre les horizontales d’un paysage vibrant imperceptiblement et la sévère verticalité du calvinisme ambiant, affleurent très vite les rêves d’Hendrickje, ses pulsions, ses intuitions, ses désirs aussi irraisonnés qu’avisés.
Thierry Romagné, La Quinzaine Littéraire, avril 2015