Un glossaire d’oiseaux grecs

Traduit de l'anglais par Dominique Meens

Édition augmentée de commentaires dilettantes, d’anecdotes délectables prises à divers auteurs anciens et modernes, de remarques saisissantes et de propos inactuels sur la situation présente par Dominique Meens

Janvier 2013

504 pages

Littérature étrangère

978-2-7143-1101-6

29 €

À découvrir le savoir des anciens, on se trouve moins glorieux du savoir qu’on a. On ne désespère pour autant car, à « glossariser », on vérifie qu’un savoir s’est déposé que nous parlons sans savoir. Il y a même à se réjouir : D’Arcy Wentworth Thompson en aura écrit, après mille autres. Les oiseaux donc, auront de quoi voler, faire parade et chanter, encore.
Notre ouvrage est utile voire indispensable à toute personne répondant à l’une où l’autre de ces propositions: elle possède une paire de chaussures de marche ; elle connaît l’histoire d’Achille et celle d’Ulysse; il lui arrive de penser, voyant des hirondelles raser la prairie, qu’il va bientôt pleuvoir; elle possède un dictionnaire, il lui arrive de le consulter; des images d’oiseaux englués dans le pétrole ou le goudron l’attristent; elle ouvre parfois un livre au hasard comme on faisait autrefois des Bucoliques de Virgile afin d’envisager l’avenir avec optimisme; elle n’imagine pas qu’on puisse faire un roman d’un glossaire; elle a entendu parler d’Aristophane et de ses comédies; elle sait qu’il ne fait pas bon aux grenouilles d’avoir une cigogne pour tyran; trop de racines grecques dans une phrase française l’agace; elle n’a jamais de sa vie aperçu le moindre torcol ; elle aime rire, parfois même de choses sérieuses.

D'Arcy Wentworth Thompson

D’Arcy Wentworth Thompson (1860 - 1948) est un biologiste et mathématicien écossais. Il est l’auteur de On Growth and Form (1917, révisée en 1942) traduit en français sous le titre _Forme et croissance, qui fit de lui le premier biomathématicien. En savoir plus.

Presse et librairies

La littérature savante reste de la littérature. À ce titre capable d’ouvrir grandes les portes de l’imaginaire, parfois mieux que ne saurait le faire la fiction. Un Glossaire d’oiseaux grecs a été baptisé « dorman » par son auteur, soit un « roman sans ro- manesque », une expérience d’érudition pure, vertigineuse et insensée comme il se doit. Et emberlificotée comme les fils de laine dans un nid d’hirondelle. Tantôt on y picore un vers de Catulle, tantôt on survole l’Anthologie palatine, ici on arrache un proverbe savoureux comme une cerise, là on s’ébroue dans le courant d’un poème de Schiller. Et on ne sait jamais qui tient la plume.

Julie Clarini, Le Monde, 01.02.2013