Rumeur de la fabrique du monde

Mars 2004

328 pages

en lisant en écrivant

978-2-7143-0846-7

18.25 €

Dédaignant – mais avec un brin de regret – l’ouverture éblouissante (telle celle des Confessions), Christian Doumet entame son œuvre par une petite réflexion sur l’origine et l’usage du mot pull-over, mais c’est à propos de celui de J. Roubaud, ce qui donne aussitôt sa tonalité au texte : nous serons en bonne compagnie… l’auteur va alterner des considérations aiguës et caustiques sur la marche du monde, des rencontres avec des amis écrivains (J.P. Richard, Frénaud), des écrivains admirés ou détestés, des inconnus au cours de voyages lointains ou de séjours campagnards, des écoutes ou exercices de musiques.
Les sentences ou observations d’un professeur Yé semblent ponctuer d’une sagesse narquoise et quasi taoïste les élans ou les indignations du narrateur.
Tous ces fragments, par l’humour, la colère, le regard aigu, le retour sur soi sans excessive complaisance tentent l’exactitude, célèbrent les beaux instants sans jamais les diluer dans un lyrisme consolant, mais surtout concourent tous à une recherche obstinée de la « vraie vie ». Brisant les rythmes des fragments l’auteur introduit quatre longs développements plus caustiques notamment sur le monde de l’édition et de la librairie tout en restant un « homme d’esprit ».

Presse et librairies

Rumeur de la fabrique du monde de Christian Doumet a les vertus d’une amitié soudaine. Voilà quelqu’un qui nous parle par impressions, souvenirs, fantasmes sur les sujets les plus variés, avec la littérature comme leitmotiv, rythmant un amour constant de la vie. Une amitié précieuse puisqu’elle considère son interlocuteur dans ses affirmations, ses doutes ou ses détours, et qu’elle se fertilise au fur et à mesure de l’échange.

Marc Blanchet, Le Matricule des Anges n°53, mai 2004