Rengaine
Quelqu’un tombe, et dans sa chute est traversé par mille et une images, pareilles à ce défilement connu de ceux qui ont frisé la mort, la grande émotion. Sauf qu’ici, c’est la vie qui menace et effraie. De cet effondrement littéral et symbolique jaillissent un rythme et un air. On parlera de petite musique, celle qui, une fois venue par on ne sait où, ne nous quitte plus. Et ne cesse de revenir, lancinante et entêtante. C’est la vie qui fait son manège. Il n’est plus alors de trame tranquille ni de douce mélodie. La phrase cahote et la voix déraille.
Presse et librairies
Dans l’enfermement du tube parviennent des échos du dehors, des bribes de passé, des injonctions maternelles, des lambeaux de psychanalyse, le déchirement d’une rupture. On ne sait pas si cette glissade tient de la fuite ou du voyage initiatique. Elle semble vouée à l’échec puisqu’elle est cernée par l’« Aporie du commencement » et l’« Aporie de la fin ».
Isabelle Rüf, Le Temps, 9 septembre 2011Le premier livre du Suisse raconte une chute littérale et symbolique. Et c’est la langue toute entière qui choit.
Amaury da Cunha, Le Monde, 8 septembre 2011