Quelques nouvelles de l’homme

Illustrations de Laurent Dierick

Janvier 2009

152 pages

Domaine français

978-2-7143-1005-7

15.2 €

Dix nouvelles :
Un homme gagne un aller simple pour le paradis terrestre, la seule condition est de s’y rendre seul.
Nul ne sort du labyrinthe des coïncidences. Elle, peut-être ?
Prendre une chambre d’hôtel avec vue plongeante sur sa vie.
Un des mots les plus courants est porté disparu.
Un horloger tue le temps la mort dans l’âme.
En cas de vague à l’âme, soumettez-vous à une greffe de temps.
Si vous échappez à cette agence de voyages, vous reviendrez de très loin.
Dans le village global, certains collectionnent les frontières mortes.
Dieu fait un rêve ahurissant : l’homme est devenu bon.
Méfiez-vous des bijoux les plus innocents, ils ont une histoire.

Presse et librairies

Éric Faye, qui a travaillé sur l’œuvre de Kadaré, sur les totalitarismes, et a fait du mystérieux Traven le héros de son dernier ­roman, privilégie le thème de la disparition. La nouvelle, avec ses ellipses et ses figures presque abstraites, est la forme idéale qui lui permet d’ouvrir sur des abîmes sans y plonger trop profond, en conservant l’équilibre sur le fil de l’absurde.

Isabelle Rüf, Le Temps, Genève, 23 janvier 2010

Les nouvelles que nous donne Éric Faye sont celles des hommes en général […] Encore que Dieu se soit glissé dans le lot. Un Dieu qui rêve que l’homme est devenu bon, mais à qui ce damné inspecteur mandaté par le Siège refuse le renvoi du messie sur terre. Les personnages d’Éric Faye n’ont pas de nom, pas de passé ou presque, pas de densité particulière, mais sont comme ce Dieu. Emplis de rêves d’évasion et de dissipation.

Frédérique Roussel, Libération, 3 décembre 2009

Quoi de plus banal, une femme qui rappelle à son mari, un matin avant qu’il ne parte travailler, de ne pas oublier d’acheter du pain en rentrant le soir ? Sauf que cette femme a décidé ce jour-là de prendre la tangente. De tout quitter : fuir, là-bas ou ailleurs, qu’importe, mais fuir absolument.

Astrid de Larminat, Le Figaro littéraire, 22 octobre 2009

Faye n’est pas un artificier du langage ; mais ses nouvelles allument des flammes qui, cierges ou chandelles, veillent nos dépouilles, illuminent nos tête-à-tête ou, tout simplement, éclairent notre chemin.

Camille Decisier, Le Matricule des Anges, novembre-décembre 2009