Poèmes
Traduit de l'allemand par John E. Jackson
« La place de Paul Celan en France aujourd’hui n’a rien de commun avec celle qui était la sienne à sa mort en 1970. Pourtant, malgré l’existence de traductions de plus en plus nombreuses, il m’a semblé qu’un peu à la manière de ce qui se passait pour Hölderlin, le nom de Celan, ou si l’on préfère l’aura qui entoure ce nom tendait à prendre la place d’une connaissance plus précise de sa poésie. C’est pourquoi, outre un choix de textes assez large, j’ai voulu cette fois offrir au lecteur une documentation suffisante pour qu’il puisse comprendre le contexte dans lequel cette œuvre a vu le jour. De Czernowitz à Paris en passant par Vienne, de l’amour pour l’allemand transmis par la mère à la réappropriation juive de cette langue, devenue entre-temps la langue de ses bourreaux, les poèmes de Celan retracent le chemin de l’une des œuvres poétiques majeures de l’après-guerre en Europe. »
John E. Jackson
Presse et librairies
La poésie de Paul Celan, cryptée, heurtée, existentielle se veut une réappropriation de la langue des bourreaux. On est ici devant « l’une des œuvres majeures de l’après-guerre en Europe », note (…) John E. Jackson.
Frédérique Fanchette, Libération, 8 juillet 2024Sa poésie s’annonce déjà créatrice de langue, contre-langue critique des usages antérieurs, depuis ce qui s’est passé entre 1939 et 1945, le poète toujours soucieux des circonstances, des intentions et des expressions écrites du passé et du présent lues à travers les évènements de la seconde guerre mondiale. SE TENIR, dans l’ombre / de la cicatrice dans l’air. Se-tenir-pour-rien-ni-personne / non reconnu, / pour toi / seul Avec tout ce qui y a place, / même sans / langage., écrit-il dans un poème de Tournant de souffle.
René Noël, Sitaudis, 5 juin 2024