Mon plan

Couverture du livre Mon plan

Janvier 2021

96 pages

Domaine français

978-2-7143-1264-8

16 €

Dans un chalet de vacances, une famille asperge des tas de vêtements regroupés en remparts autour d’eux. Des insectes nocturnes frappent leur tête contre les murs. Un enfant disparaît très brièvement dans un lit trop grand. Deux amis mettent à l’épreuve de la réalité la théorie selon laquelle la pâtée pour chat a le même goût que les araignées. Mon plan se présente comme une série d’expériences vécues par un narrateur tout à fait consentant, qui tente, plein de bonne volonté, de ramener au présent tout ce qui ne l’est pas. Souvenirs, projections, conjectures, hypothèses. Il tourne autour de quelques questions qui portent sur les présences fugitives dans sa vie : Pourquoi tue-t-on les araignées ? Comment s’installe une image ? Que faire d’une scène qui se répète ? Mais l’expérience tourne mal, et voilà le narrateur pris dans le devenir-intrigue de quelques motifs récurrents qu’il n’a pas vraiment vus venir.

Maël Guesdon

Maël Guesdon a publié Voire (Corti, 2015). Avec Marie de Quatrebarbes et Benoît Berthelier, il coordonne la revue La tête et les cornes et a co-traduit Discipline de Dawn Lundy Martin (Joca Seria, 2019). Il a récemment contribué aux revues Multitudes, Teste, Fracas, Nazione Indiana, RIP, Espace(s), Diacritik, Transnational Literature. En savoir plus.

Presse et librairies

Comment traduire dans le langage adulte cette enfance du langage, de la pensée, du monde, comment la traduire sans l’effacer, la dominer ? Il ne s’agit alors pas de traduire ni d’écrire sur mais de faire varier, de prolonger, de répéter pour soi l’écroulement du monde qui est au centre de ce livre, l’écroulement de soi, d’en subir dans son langage les limites implacables – et d’affirmer à sa manière la vie du monde et de soi que ce livre, de même, recèle, vie d’un monde sensible, vie d’un langage qui est poésie, c’est-à-dire chant de l’enfance vivante.

Jean-Philippe Cazier, Diacritik, 17 décembre 2021

Mon plan scrute moins l’inventivité que l’errance imprévisible du plan, éparpillé, pulvérisé dans son propre mouvement, l’écriture ne surgissant que dans la poursuite un peu burlesque de ses brisements.

Florent Lahache, Diacritik, 6 janvier 2022

Le livre de Maël Guesdon est un livre spéculatif : le monde est une surface parcourue de flux que l’on éprouve. Un livre spéculatif, mais pas « philosophique » : tout se passe dans la langue, la langue qui est le lieu des affects et des percepts. Le monde n’existe que dans la phrase qui le fait venir à la surface […].

Sébastien Dubois, Poezibao, 10 décembre 2021

On peut lire et relire Mon plan sans qu’un agréable sentiment d’étrangeté disparaisse ; rien d’incompréhensible dans aucune des soixante-dix proses, distribuées en six ensembles, mais le contenu de « mon plan » ne s’éclaircit pas pour autant

Tristan Hordé, Sitaudis, 14 janvier 2022

Qu’y a-t-il à l’intérieur d’un plan ? Jouant à merveille des ambiguïtés du langage et de la pensée qu’il suscite, Maël Guesdon nous offre en toute poésie le processus de création d’une inquiétude.

Charybde 27, 18 septembre 2022

« On pourrait donc dire qu’enfance serait un des noms de cette contre-enquête qui se réactualise à chaque fois qu’on tente d’y échapper et qui est, en effet, un motif des deux livres. Contre-enquête en ce sens où la recherche alimente principalement une forme de balancement entre reconnaître et ne pas comprendre. »
Maël Guesdon à propos de Mon plan

Un entretien avec Jean-Philippe Cazier pour Diacritik, 31 janvier 2022