Mon murmure mon souffle
Entre les mots tout comme entre toutes choses qui nous entourent et retiennent notre attention, l’espace est en cause prioritairement, un espace qui nous est propre si, selon Cézanne, “la nature est à l’intérieur” et s’il s’agit de rejoindre “la source impalpable des sensations”.
Se tissent à travers nous, secrètement, des relations qui donnent corps, donnent vie aussi bien au poème qu’à ce qui s’offre à notre vue — à nos sens — à la faveur de moments d’une rare acuité, même s’ils tirent substance d’un état de pur laisser-aller voisin de la rêverie, à l’embouchure du sommeil (titre d’abord envisagé avant celui de Mon murmure, mon souffle).
P. Ch.
Presse et librairies
Dans son dernier recueil Mon murmure mon souffle, le poète neuchâtelois Pierre Chappuis fait renaître ce goût de l’ellipse et du frôlement. Un art voluptueux de l’épure.
Alexandre Caldara, L’Express de Neuchâtel, 2 mai 2005Chappuis fait ainsi un château de langage, fragile et beau, pour que, dans les miettes du jour, passe l’indécis trou des choses. Et y demeure. Ainsi – comme il dit – fait la neige qui constelle de trous l’obscur, et nous l’éclaire.
Christian Travaux, CIPCM 2006