Les Figures
Au XVIIIe siècle, Étienne de Creyst, l’un des premiers médecins aliénistes, découvre chez les fous les multiples possibilités de l’humain. Il commencera à leur exemple une exploration confinant à la destruction de l’identité. Les « Figures » révèlent les territoires où il est surpris de se reconnaître, ceux du minéral, du végétal, celui de la bête avec laquelle il communie dans l’universel. Trente ans après, le Mémoire qu’il a rédigé est lu à sa nièce. La jeune femme traversera, de la même façon, les expériences ultimes où se croisent le crime et la sexualité…Quatre lectures, comme autant de clés libératrices ou de cercles d’enfer.
R. A.
Presse et librairies
Tout nous ravit et nous fascine dans ce quatrième roman d’Alexis : un style singulier, un don incomparable pour la description, une écriture intransigeante pour un texte d’une grande subtilité, tout en basculements et glissements narratifs.
Laurent Wolf, Le Temps, Genève, 30 août 2008Si le thème du double était cher aux romantiques, Robert Alexis élargit davantage encore le champ des possibles. Il voit triple, et même plus. Il creuse en chacun de ses personnages pour en extraire la duplicité. Vient ensuite cette fascination pour le point de rupture, ce moment où le morcellement du moi apparaît de la façon la plus évidente, où le mythe rassurant l’homogénéité des choses vole définitivement en éclat.
Benoît Legemble, Matricule des Anges, octobre 2008Voici le quatrième roman d’un écrivain encore inconnu… Mais qui ne le restera pas, car personne aujourd’hui, je peux vous l’assurer, n’écrit le français comme Robert Alexis. Très marqué par le romantisme allemand et les textes de Gérard de Nerval, il nous emporte dans Les Figures à la fin du XVIIIe siècle aux côtés du Dr Étienne de Creyst, l’un des tout premiers médecins aliénistes. Celui-ci s’est avisé que la folie n’est rien d’autre qu’une inversion de la raison, et que les malheureux détenus maltraités à l’hôpital ne sont pas des criminels, mais, au contraire, des victimes. Un point de vue révolutionnaire, qui annonce les découvertes de Jean-Martin Charcot et de Sigmund Freud. Mais tout ceci ne serait qu’anecdotique sans le style somptueux de l’auteur, proprement inspiré.
Olivier Barrot, Pleine Vie, novembre 2008De livre en livre, Robert Alexis ne cesse de surprendre et d’enchanter son lecteur.
Betty Duval-Hubert, Page des Libraires, septembre 2008Les livres d’Alexis se trouvent tout entier dans cette incertitude, dans cette tension entre agacement et jouissance, dans le brouillard incertain où ils se tiennent.
Hugo Pradelle, La Quinzaine littéraire, 1er au 15 novembre 2008Avec talent, l’écrivain place tous ses personnes « face à leur pluralité ». Pour leur permettre de comprendre ce qu’ils sont. Lui s’y connaît en matière de double.
L.B, Tageblatt, n° 244