Les Empires du rêve

Septembre 1960

480 pages

Domaine français

978-2-7143-0512-1

23.2 €

Je rêve donc je suis.
C’est, à l’évidence, ce que souffla la bouche d’ombre à l’oreille de René Descartes en la nuit du 10 novembre 1619, dans son poêle, près de Ulm…
Pierre Cheymol a entrepris son étude du rêve de la même manière qu’il avait conçu ses Aventures de la poésie (Corti, 1988), selon une optique délibérément généraliste. Il ne saurait être question de définir le rêve, de prouver son existence, d’en déduire son essence, d’étudier ses causes, son fonctionnement et sa finalité, mais de jouer de tous ces points de vue à la manière d’éclairages concentriques, orientés vers le fameux invariant structurel, sans grand espoir d’ailleurs d’en fracasser le noyau d’ombre comme on ouvre une noix. Il s’agit donc de comprendre le rêve en tant que phénomène et selon sa plus grande extension spatio-temporelle. Il ne sera pas question d’élaborer un traité ou une histoire, mais simplement de répertorier les états du rêve. Il est ainsi, tour à tour, envisagé sous l’éclairage de la magie, de la divination, de l’oracle, de la prophétie, de la littérature, de la physiologie, de la psychanalyse, de la poésie et de la science neurologique.
À la suite des Aventures de la Poésie qui avaient éveillé un profond écho dans la presse, Les Empires du rêve devraient représenter, dans notre compréhension de ce phénomène, une contribution pareillement stimulante et singulière, donnée dans un style qui nous rappelle, encore une fois, que la démarche de Pierre Cheymol relève moins de l’activité académique et universitaire que de la poésie et du principe d’analogie.