L’Entrée en démesure
Suivi de L’Écoute et le regard et de Lettre aux aveugles sur l’invisible poétique
Dans ce nouveau recueil, L’Entrée en démesure suivi de L’Écoute et le regard et de Lettre aux aveugles sur l’invisible poétique, Jacques Garelli poursuit sa quête poétique. C’est le quatrième livre ainsi publié chez Corti, après Artaud et la question du lieu (1982), L’Ubiquité d’être (1986) et Archives du silence (1986), et le onzième ouvrage de l’auteur.
Laissons-lui la parole : « Je parle d’un lieu qui a perdu ses noms, comme le cri hors mesure d’une pierre affamée, qu’emporterait sur ses écailles la démarche crépusculaire, où s’investit la patience imparable du scorpion. Que de fois le poète et le philosophe, animés par la meilleure volonté du monde se plaignent de l’obscurité qui entoure leurs œuvres, et qui serait due à un usage ésotérique de termes incompréhensibles du grand public (…)
(…) il m’a semblé que le fond du problème relevait moins d’une question de vocabulaire, comme on le dit fréquemment, que d’une certaine attitude d’esprit, propre au poète et au philosophe à l’égard des choses du monde, qui tranche sur celle de la vie pratique, économique et scientifique.
C’est cette attitude d’esprit que j’ai tenté de présenter ici ». J. G.
Presse et librairies
S’il est un mot qui s’accorde à la démarche de Garelli, c’est imparable, – soit qu’il chante la patience du Scorpion ou l’idée qui fait mouche – car il est l’énergie farouche avec laquelle se trouvent ici dirigés la musique et le raisonnement. On est frappé par cette force qui n’exclue pas le charme : « quand les colombes s’abattent en une rumeur de velours ».
Pierre Lartique, Action poétique, hiver 95/96